En campagne de sensibilisation samedi dernier sur l’axe Yaoundé-Pouma, le secrétaire d’Etat à la gendarmerie suggère une retouche de la loi en la matière.

En s’adressant samedi dernier à la presse dans la localité de Pouma, à la suite de la descente effectuée sur l’axe Yaoundé-Pouma, dans le cadre de la campagne de « Contrôle-surveillance-répression »,

Jean-Baptiste Bokam est particulièrement remonté face au laxisme et à l’inconscience observés chez bon nombre d’usagers de la voie publique. L’air grave, le secrétaire d’Etat auprès du ministre délégué à la Défense chargé de la Gendarmerie a décrié le fait que, près de quatre années après le lancement de la campagne de sensibilisation pour les bonnes pratiques sur la route par ses services, beaucoup de conducteurs et de propriétaires de véhicules n’assimilent toujours pas le message. D’après lui, les mêmes causes sont toujours à l’origine des accidents. Entre autres infractions, le pandore en chef fustige l’excès de vitesse, les mauvais dépassements et le mauvais état des véhicules. « Les mesures pécuniaires ne suffisent plus. Beaucoup préfèrent garer et attendre rouler en toute vitesse, une fois les barrières levées. Il est inadmissible que des véhicules circulent avec des roues usées et des pare-brise cassés», a-t-il dénoncé.

Comme solution au problème, Jean-Baptiste Bokam propose « une révision du cadre législatif et réglementaire ». Selon lui, « il faut revoir les mesures coercitives pour amener conducteurs et propriétaires de véhicules à respecter la réglementation.» La descente sur le terrain du secrétaire d’Etat à la Gendarmerie intervient quelques semaines seulement après des hécatombes ayant fait de nombreux morts et blessés, survenues sur différents axes routiers du pays. En présence de Fritz Dikosso Seme, préfet du département de la Sanaga-Maritime, il a mis cette descente à profit pour inspecter, galvaniser les éléments déployés sur le terrain et sensibiliser les usagers.