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Dossier de la Rédaction

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Soudan du Sud : une lâcheté inadmissible

Manifestement la guerre civile au Soudan du Sud prend un tournant de plus en plus dramatique. Alors que les deux principaux protagonistes, le président Salva Kiir et son rival l’ancien vice-président Riek Machar, jouent au jeu du chat et de la souris faisant traîner inutilement les pourparlers de paix en cours à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, voici qu’un nouveau drame s’abat sur la population civile. C’est ainsi que quatre-vingt-neuf adolescents âgés de 13 à 18 ans ont été enlevés par un groupe armé non-identifié. L'enlèvement a eu lieu au nord du pays, à Wau Shilluk, une ville où près de 100 000 déplacés ont trouvé refuge ces derniers mois. Les 89 jeunes kidnappés étaient en train de réviser leurs leçons avec leurs professeurs quand des hommes armés ont fait irruption. Ils ont enlevé tout le groupe et six enseignants. Ils ont ensuite traversé la ville avec leurs otages et ont continué à faire du porte-à-porte. Ces malheureux adolescents iront grossir les troupes d’enfants-soldats enrôlés de force dans ce conflit qui décidément s’enlise dangereusement. Déjà, un peu plus tôt dans le mois, un rapport de Human Rights Watch avait accusé les forces gouvernementales et les rebelles de « recruter activement » des enfants-soldats malgré les lois l’interdisant et les promesses répétées des deux camps de cesser cette pratique. Depuis le début de la guerre civile en décembre 2013, selon l’UNICEF, le pays compte environ 12000 enfants-soldats utilisés tant par les rebelles que par l’armée. Pour ces jeunes innocents, le traumatisme subi est d’une extrême gravité. Selon les responsables onusiens locaux, les enfants sont soumis à un niveau incroyable de violence. Ils perdent leur famille et n’ont aucune chance d’être scolarisés.

En un an de négociations laborieuses en Ethiopie pour ramener la paix dans le pays, les espoirs de décrocher un accord fiable et définitif qui s’attaquerait aux problèmes de fond  au Soudan du Sud, la plus jeune République indépendante du monde, s’évanouissent au fil du temps. Plusieurs promesses de paix ont été arrachées à Kiir et Machar, mais n’ont jamais tenu  plus de quelques jours. Les deux rivaux ne semblent avoir pris aucune mesure de l’urgence de la situation, encore moins de leur responsabilité vis-à-vis des populations sur le terrain, premières victimes de cette guerre pour le pouvoir uniquement.  Manifestement, on est amené à croire que cette sale guerre se résume à deux personnes et leurs hommes de main qui se battent pour faire main basse sur les richesses du pays au détriment de l’intérêt de leur peuple meurtri chaque jour dans sa chair. De toutes les manières, les deux rivaux portent l’entière responsabilité du sort des enfants arrachés lâchement à une vie normale.

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