C’est avec une vive émotion que les chrétiens de la paroisse Marie Médiatrice d’Etoudi ont revisité l’histoire de leur église dimanche dernier. C’était à l’occasion de la première visite pastorale en ces lieux de Mgr Jean Mbarga, archevêque métropolitain de Yaoundé.

Pour cette célébration eucharistique du premier dimanche de carême, empreinte de solennité, Mgr Jean Mbarga a exhorté la communauté chrétienne de cette paroisse considérée comme deuxième pied de la fondation de l’église catholique dans le vicariat apostolique devenu archidiocèse de Yaoundé, à retrouver son aura d’antan. « Après Mvolyé vient Etoudi. Il nous revient de recoudre la rupture de l’histoire de cette paroisse afin que nous ayons toujours deux pôles missionnaires toujours très actifs : Mvolyé qui est en plein rayonnement et Etoudi qui doit retrouver sa mission première dans le grand pôle de Yaoundé », a déclaré Mgr Jean Mbarga.

Au cours de son homélie, dans une église archi comble, le prélat a demandé aux fidèles de raviver non seulement leur foi sur l’omniprésence du combat spirituel en souvenir de la tentation de Jésus Christ au désert, mais aussi, de se rappeler que tout pouvoir vient de Dieu, à condition qu’il soit service. Un enseignement adressé particulièrement aux 300 enfants ayant reçu le sacrement de confirmation. Et dans cette  perspective nouvelle, le curé de ladite paroisse, Michel Parfait Ahanda Biloa  a entamé le projet de construction d’un complexe paroissial. Et en ce premier dimanche de récoltes, les fruits s’élèvent à plus de deux millions de F.

Pour se rapprocher du modèle de Mvolyé, la communauté Etoudi conduite par Laurent Serge Etoundi Ngoa, a fait la promesse de veiller à la conservation du terrain de cette paroisse et à sa viabilisation avec la pose des deux premières pierres d’ici la fin de cette année. L’une pour la construction d’une enceinte pour les œuvres paroissiales et l’autre pour la construction d’une autre église sur 10 ha. « Nous allons veiller à ce que l’intégrité de l’espace paroissiale soit respectée parce que les centaines d’hectares que l’archidiocèse a eu de nos grands parents  sont occupés par ce qu’on peut appeler des imposteurs. Nous allons payer le prix de cette restauration des terres », a conclu Laurent Serge Etoundi Ngoa. Des infrastructures qui permettront à la paroisse Marie Médiatrice située à côté du haut cœur du pouvoir de redorer son blason.