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Dossier de la Rédaction

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Foot : les compteurs à zéro !

Une fois de plus, une fois de trop, le Cameroun vient d’être sorti prématurément d’une compétition. En effet, les Lions cadets ont été éliminés de la coupe d’Afrique des nations de la catégorie qui se poursuit à Niamey. Défaits lors de la première journée par la sélection malienne, nos jeunes athlètes ont, à nouveau, mordu la poussière jeudi dernier face aux Eléphantaux de Côte d’Ivoire. Avant de sombrer définitivement dimanche soir face à l’Afrique du Sud. Trois matches de poules et autant de défaites. Le comble du ridicule.

Cette piteuse déconvenue des nôtres a fait remonter en surface d’autres échecs retentissants que le football camerounais accumule en série, ces cinq dernières années. Il suffit de rappeler que l’équipe senior qui prenait part il y a quelque temps à la 30e édition de la CAN en Guinée équatoriale en a été éjectée dans les mêmes circonstances humiliantes. En dépit d’un raisonnable espoir suscité par un parcours pourtant remarquable lors des éliminatoires. Le Cameroun avait alors survolé cette phase de la compétition, dominant ses adversaires les plus redoutés : les Simbas de R.D Congo et les Éléphants de Côte d’Ivoire. Une performance qui s’est révélée plutôt vaine au moment décisif. Autant dire que la flamme de la reconstruction a fait long feu. Ce qui a replongé le peuple camerounais et les admirateurs des Lions indomptables de football dans le souvenir douloureux de Brésil 2014.

Personne n’a oublié, en effet, que notre sélection nationale s’était illustrée là-bas par de piètres résultats, puisque classée dernière parmi les 32 équipes participant à cet important rendez-vous mondial. L’image des Lions en est sortie d’autant plus fortement écornée que le Cameroun aura été en 1990 la première équipe africaine à atteindre les quarts de finale de la coupe du monde de football. Bien plus, après cet exploit, notre pays avait fait une fracassante entrée dans le cercle très fermé des dix meilleures nations de la planète de la discipline. Force est de constater que la solide réputation ainsi conquise de haute lutte s’est effondrée comme un château de cartes.

Un diplomate onusien rappelait le 16 février dernier à l’ouverture du sommet extraordinaire de la CEEAC à Yaoundé que les Lions ont longtemps constitué, avec la gastronomie, l’une des marques distinctives du Cameroun à travers le monde. Que reste-t-il de nos jours de cette image flatteuse ? Rien ou presque. Les Lions n’inspirent même plus du respect sur les stades, encore moins la peur. La raison : considérant les lauriers naguère glanés comme relevant du hasard, les responsables de notre football, globalement, se sont laissés endormir sur leurs lauriers. En se berçant de l’illusion que plus rien ne pouvait remettre en cause les acquis des Lions. Nous récoltons depuis la fin des années 90 les fruits amers de l’improvisation, des raccourcis, de l’autosatisfaction. La gestion à la petite semaine a pris le dessus, détournant de la tanière talents et énergies qui auraient pu être bénéfiques à la nation. C’est que certains ont cru pouvoir s’arroger le monopole du patriotisme et des vues justes. Les déboires qui se succèdent en disent long sur leur fatuité.

La solution à cette dérive persistante consiste à  se remettre au travail. Avec humilité, méthode et détermination. Dans le respect de l’autre, des opinions contraires. En évitant le mensonge et la tricherie. Dans le domaine du sport en général et du football en particulier, le potentiel du Cameroun est réel. Mais, il ne suffira pas en lui seul pour ramener nos sélections nationales, toutes catégories confondues, sur les cimes de la performance. L’on peut espérer récolter là où on refuse de semer. Il est donc impérieux et urgent de remettre clairement les compteurs à zéro afin d’identifier clairement les facteurs de blocage et les causes de nos déboires récurrents. Il importe de créer les conditions optimales de succès de la reconstruction amorcée au lendemain de la débâcle brésilienne pour repartir du bon pied. Cela requiert le courage de regarder la réalité en face, sans faux-fuyant. La renaissance est à ce prix.

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