Ce n’est pas la première fois qu’on parle de dérivation dans le cadre de la mise en œuvre du projet de construction du barrage hydro-électrique de Memve’ele. La première avait déjà eu lieu lorsqu’il s’est agi de procéder à la construction de l’évacuateur de crues principal qui dispose, à sa droite, du début de la digue principale et, à sa gauche, de la prise d’eau principale qui s’ouvre sur le canal d’amenée. En réalité, lorsqu’on parle de « dérivation », on évoque une vaste opération d’ingénierie qui consiste à « dévier » le cours de l’eau d’un fleuve, d’une rivière ou même d’une retenue d’eau, tel un lac. Le but recherché ici est d’assécher cette partie du fleuve afin de permettre la construction d’un ouvrage spécifique. La dérivation consiste donc en la construction d’un batardeau ou de plusieurs batardeaux. Ainsi, un point donné du fleuve, à l’endroit même où doit être érigé un ouvrage, est asséché. Les ouvriers peuvent alors travailler à sec. A la fin des travaux, les batardeaux sont détruits. A Memve’ele, au niveau de l’évacuateur de crues principal, des vannes ont été installées. Celles-ci ont pour rôle de permettre une régulation du débit et du niveau d’eau, rendant permanente la quantité nécessaire à alimenter l’usine proprement dite, située à plus de 3 km plus en aval.