Un atelier d’information et d’échanges d’expériences organisé à leur intention sur le contrôle du tabac mardi à Yaoundé.
« Nous nous adressons aux élus locaux aujourd’hui parce qu’ils ont un rôle très important. Ce sont eux qui sont au contact des populations. Malgré le fait qu’il n’y ait pas une loi nationale anti-tabac, ils peuvent prendre des décisions au niveau local pour protéger les populations du tabagisme passif ». Dixit Dr Flore Ndembiyembe, présidente de la coalisation camerounaise contre le tabac (C3T) mardi à l’ouverture de l’atelier d’information et d’échanges d’expérience sur le contrôle du tabac au niveau local. C’était en présence du Dr Pascal Owono, chef de service de lutte anti-tabac au ministère de la Santé publique.
Au cours de cette session de formation, les maires et les conseillers municipaux ont été édifiés sur les risques liés à la consommation du tabac et surtout du tabagisme passif. « Lorsqu’une personne fume dans un rayon de 8 mètres autour de lui, c’est tout le monde qui fume. C’est pour cela que nous voulons présenter aux maires, des modèles comme le Sénégal ou le Burkina-Faso où des réglementations locales ont permis de diminuer la consommation du tabac », a indiqué le Dr Flore Ndembiyembe.
Face à cette interpellation, les 20 maires et conseillers municipaux de la région du Centre, bénéficiaires de ces échanges, ont déjà leur petite idée sur les actions à mener au sein de leurs populations. « Nous allons organiser des causeries éducatives après avoir restitué les travaux de cet atelier au maire. Grâce à nos comités d’animation et de développement, nous sillonnerons nos 29 quartiers pour informer les jeunes et les adultes », a rassuré Laure Rikong, conseiller municipal à la commune de Yaoundé II. Il s’agit d’une lutte acharnée contre ce fléau dans la mesure où les résultats d’une enquête récente de l’OMS montrent que 10% des Camerounais fument et que le taux du tabagisme passif est de 19 %. Chez les jeunes, 15 % des élèves autour de 15 ans ont déjà fumé une cigarette. « Nous voulons que les jeunes soient protégés du tabagisme passif parce qu’ils ont encore des poumons neufs et fragiles. Donc, il ne faudrait pas qu’ils soient exposés », a conclu la présidente du C3T.
