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Dossier de la Rédaction

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Le poisson frais se fait rare à Douala

La denrée de moins en moins visible, d’où un renchérissement des prix.


Téclaire M. va à l’eau depuis bientôt une semaine. Faute de marchandise, elle ne peut pas regagner le marché aux poissons de Youpwe. Cette vendeuse de poisson frais ne sait toujours pas quand prendra fin sa recherche. Au marché aux poissons de Youpwe justement, quelques étals à peine étaient approvisionnés hier en bars, soles, capitaines, carpes ou brochets. Rien à voir avec l’abondance d’il y a quelques mois.

Mimosette D., revendeuse à Yaoundé, est arrivée par le premier bus hier pour se procurer de la marchandise à Youpwe. Elle arpente l’allée principale du marché en demandant les prix. « C’est cher ! s’exclame-t-elle. Je rentre. Mes clients vont attendre, je reviendrai dans une semaine, l’argent du transport et les autres charges vont sortir d’où ? ». Elle n’est pas la seule à constater que la marchandise est devenue plus chère. Il y a quelques années, avec 2000 F on se procurait un bon tas de poissons. Aujourd’hui, c’est chose presque impossible : il n’existe pratiquement plus de tas de 2000 F. Il faut débourser en moyenne 3500 F voire 4000 F pour les petits, 8000 F pour des poissons de taille moyenne et jusqu’à 20.000F pour les gros. Arlette, commerçante, précise qu’elle joue au maintien pour ne pas rester à la maison : il est devenu difficile de faire des bénéfices.

Gilbert Toube, coordonnateur du marché aux poissons de Youpwe, estime que plusieurs facteurs sont à l’origine de la situation actuelle. La ressource est de plus en plus rare. Les principaux acteurs de la pêche exportent clandestinement une partie des produits de la pêche vers des pays voisins, notamment le Nigeria. Selon lui, au fil des années, la demande s’accroît de ce côté-là.

Sur le plan national, nos acteurs (les pêcheurs) pratiquent plus la pêche de subsistance, ce qui ne favorise pas toujours l’approvisionnement du marché. Il faut également relever que la demande est de plus en plus croissante dans notre pays. Notre source relève un autre problème : « Lorsque nous en haute marée, les pêcheurs ont peur de se noyer et les filets ne supportent pas le mouvement des vagues ». D’après Gilbert Toube, pour revoir véritablement du poisson frais en quantité sur nos étals, il faut attendre jusqu’au mois de juin prochain.



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