Le corps électoral convoqué mardi par décret présidentiel.

Les Togolais se rendront aux urnes le 15 avril prochain pour élire, à un seul tour, un nouveau président de la République. Telle est la principale annonce faite mardi dernier au terme d’un conseil des ministres tenu à Pya, localité située à 440 km au nord de Lomé. A l’occasion, le président Faure Gnassingbé Eyadéma a signé trois importants décrets. Le premier texte convoque le corps électoral. Le deuxième fixe à 20 millions de F le montant du cautionnement à verser par chaque candidat. Le troisième fixe à 600 millions de F le montant total du financement public de la campagne et précise les conditions ainsi que les modalités de sa répartition.  

En convoquant ainsi le corps électoral le 15 avril 2015, le président Gnassingbé vient clore une polémique autour de la date du 21 avril 2015, proposée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour la tenue du scrutin. Cette date avait alors suscité des remous et contraint certains membres de l’opposition au sein de cette institution électorale à se désolidariser. De l’avis de ces derniers, la date proposée par la CENI était hors délai constitutionnel. Pour cette échéance, sept personnalités ont déjà déclaré leurs candidatures. Parmi les figures marquantes, Jean-Pierre Fabre, chef de l'opposition, Kofi Yamgnane, ancien secrétaire d'Etat du président français François Mitterrand et Alberto Olympio, homme d'affaires et proche de l’ancien président togolais, Sylvanus Olympio, assassiné lors d'un coup d'Etat en 1963, sont déjà en lice. En face, le président sortant Faure Gnassingbé Eyadéma au pouvoir depuis 2005, après la mort de son père Gnassingbé Eyadéma et élu la même année, puis réélu en 2010. Suite à la modification de la Constitution en 2002 supprimant la limitation des mandats, le candidat  de l'Union pour la République (UNIR) au pouvoir a la possibilité de briguer un troisième mandat à la tête du Togo.