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R.C.A. : la voix sage des évêques

L’appel des évêques centrafricains demandant aux fidèles détenteurs d’armes d’aller les déposer dans les paroisses n’est  pas surprenant.

Elle montre que malgré la  récente adoption du projet de constitution qui  a suscité un espoir légitime  au sein de la classe politique centrafricaine, le malaise persiste.  Cette avancée significative dans  le processus de pacification du pays et  celui  qui  conduit  à la fin de la transition  n’a pas été appréciée  par les groupes armés qui continuent de semer la terreur dans de nombreuses localités du pays et d’inquiéter  les  populations.

L’insécurité demeure d’autant plus  réelle que des dizaines de manifestants se sont rassemblés le  20 février dernier à Bangui, la capitale, pour réclamer l’application stricte  de  la résolution  2149 du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies relatif au désarmement des troupes rebelles centrafricaines. Réunis sous la bannière de l’association dénommée « Génération consciente »,  les manifestants ont  condamné les  différents modes opératoires des criminels, dénoncé les négociations troubles de Nairobi entre  Anti- balaka et Seleka et souhaité  la  réhabilitation de l’armée nationale centrafricaine  susceptible d’appuyer  les forces internationales dans le processus  de pacification du pays. Les manifestants  du 20 février ont été soutenus dans leurs revendications  par une vingtaine d’Organisations non gouvernementales qui sollicitent la création d’une cour criminelle spéciale pour punir les fauteurs  de troubles.

 L’intervention de l’épiscopat est  donc   salutaire. Pour peu que les  fidèles catholiques et les autres détenteurs d’armes  comprennent qu’elle  s’intègre  dans la relance du processus de pacification du pays.   Prenant  leurs responsabilités, dans le cadre de ce dossier centrafricain, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC)  avaient fort  opportunément prescrit aux belligérants un dialogue  qui a débouché sur l’accord de paix du 23 juillet 2014. Cet  accord engageait les groupes armés à ne plus commettre des exactions  et à cantonner leurs troupes dans un délai raisonnable. C’est dans ce sens que l’opération de  Désarmement, démobilisation, réinsertion (DDR) avait été relancée. Cette opération demeure en vigueur puisque les armes continuent de circuler.  Au-delà des querelles partisanes  et des ambitions inavouées,  les Centrafricains n’ont d’autre solution que  de rompre le cycle de violence pour parachever le processus  de  transition  et  mettre  en œuvre la nouvelle constitution.  

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