Initiée en 2013 par le secrétaire général des Nations unies, elle invite tous les 25 du mois, à éliminer sans hésitation, ni délai ces pratiques déshonorantes.

Viols, incestes, mutilations génitales, harcèlements sexuels, bastonnades, mariages forcés…Ce sont des pratiques qui contrarient au plus haut sommet les Etats d’Afrique et d’ailleurs. C’est pourquoi des actions sont menées çà et là pour protéger la gent féminine. Et depuis 2013, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, s’est joint au combat. Considérant le mal comme un problème mondial, il a lancé la campagne « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » et proclame tous les 25 du mois, « Journée orange ». Ainsi pendant 24 heures, le Sg de l’ONU invite tout le monde à porter des vêtements de couleur orange pour appeler à l’élimination sans réserve, sans hésitation ni délai, des violences faites aux femmes. C’est dans ce cadre que le Cameroun s’est associé à la communauté internationale pour commémorer cette journée mercredi dernier. Des hommes et femmes en tenue orange n’ont pas été repérés dans les rues de la capitale, mais les associations de lutte pour la protection des droits des femmes espèrent en l’avenir.

La couleur orange a été choisie parce qu’elle représente la chaleur et l’espoir. L’espoir qu’un jour, tout homme, quelle que soit sa ville, son village ou son quartier arrivera à mettre fin aux violences faites aux femmes. Et si des actions continuent d’être posées dans ce sens, c’est sans doute parce que les bourreaux se comptent toujours par dizaines. Ces hommes qui tabassent  leurs femmes pour un oui ou pour un non, persistent malgré les campagnes de sensibilisation ou encore les hospitalisations qui s’en suivent. Des statistiques  font état de ce que 70% de femmes sont victimes de violence dans le monde. Au Cameroun, l’Enquête démocratique et de santé 2011 indique que 55% de femmes (15-50 ans) ont déjà subi différentes formes de violence. 20% ont été forcées d’avoir leur premier rapport sexuel. Dans les couples, 45% de dames ont été victimes de violence physique, 20% de violences sexuelles et 42 de violences morales. Les actions des Etats et des Ong venant souvent buter sur le refus de dénonciation des  victimes,  les Nations unies appellent à une coalition des efforts. Que ce soit le 25 de  chaque mois ou encore le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, tout le monde doit se sentir concerné par ce combat. D’après les Nations unies, en effet, les violences faites aux femmes sont une violation aux droits de l’Homme. Il est donc question de tout faire pour qu’elles diminuent ou cessent.