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Dossier de la Rédaction

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Ces employés qui « fuient »

Des constats d’« abandon » de poste se multiplient dans la presse alors que le chômage sévit.

Titre : abandon de poste. Libellé : « M. ou Mme X.Y., absent (e) de son poste de travail depuis le 1er octobre 2014, est prié de le rejoindre, faute de quoi il sera placé en position d’absence irrégulière [ou] considéré comme démissionnaire. » Dans le voisinage de ces communiqués dans la presse qui prennent le public à témoin, on peut encore lire : « Il est porté à la connaissance du public et des clients que MM. A. B. et C.D. ne font plus partie des effectifs depuis... » Le conflit est parfois tellement caractéristique de certains environnements professionnels que des employeurs établissent des calendriers de publication de ces avis ! Pour éviter un choc préjudiciable à l’image.

Ce d’autant plus que pour certains cas, les « départs » trahissent des ambiances sociales délétères ou des quiproquos dans un environnement général peu clément (69% d’actifs selon l’Ins en 2013). Au hit-parade de ces zones de conflit, figurent aussi bien des grandes entreprises que des Pme. Les secteurs sont tout autant variés : administration publique, agroalimentaire, services, industrie, etc. Il n’est toutefois pas aisé de disposer de statistiques fiables à cet égard.

Au Fonds national de l’Emploi par exemple, la question n’est pas documentée, dès lors qu’elle n’est pas une préoccupation. Les cas sont « nombreux » en revanche, à en croire Dieudonné Yebga, responsable syndical à Douala. Et la raison en est simple de son point de vue : la dérèglementation sociale des années 1990. Résultat : « Des travailleurs qualifiés sont mal payés » et filent à l’anglaise dès que l’occasion se présente. Manière de migrer qui n’épargne aucune catégorie professionnelle.

Dans certains communiqués diffusés dans la presse en effet, les employeurs lancent leur avertissement à l’endroit de simples agents d’exécution. Ou alors de cadres et même de hauts cadres. Jusqu’alors, on n’a pas vu rechercher un directeur « déserteur ». « Normal, juge un représentant patronal à Douala, à ce niveau-là, on apprécie mieux la réalité avant de réagir. Aisément, on tient compte des règles du jeu avant de quitter le navire sans prévenir, ce qui crée des problèmes à la bonne marche de l’entreprise. »

Pas sûr que ce soit toujours vrai, tempère Elisabeth Nkono, délégué régional du Travail et de la sécurité sociale pour le Littoral. Selon elle, le cas échéant, lorsqu’un employeur perd de vue un bon employé, nécessaire à la production, il cherche d’abord à le retrouver. Quand une publication est faite relativement à l’indisponibilité d’un travailleur, juge cette spécialiste des relations professionnelles, c’est que la séparation est déjà envisagée.



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