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Dossier de la Rédaction

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Des avantages pour le client et la banque à la Finance islamique

Fondée sur les principes de l’Islam, elle préconise l’absence de taux d’intérêt dans les investissements.


Certains entrepreneurs peuvent dire au revoir à l’angoisse des taux d’intérêt relatifs aux prêts contractés à la banque pour leurs investissements. C’est la touche qu’apporte la finance islamique dans l’univers des affaires camerounais depuis son lancement le 20 février dernier à Yaoundé par Afriland First Bank. La finance islamique, ouverte aux musulmans et non musulmans, est un ensemble d’opérations bancaires et financières effectuées dans le respect des principes et préceptes de l’Islam. Ainsi, partant du principe que l’argent ne se vend pas, celle-ci « interdit tout investissement, même rentable, dans des montages impliquant le versement ou la perception d’un intérêt », comme l’explique Alphonse Nafack, directeur général d’Afriland First Bank. Entre autres prohibitions, il y a l’interdiction de toute spéculation. En effet, selon le Dg, l’investissement devra rester le seul principe du partage des profits et des pertes entre le client et la banque. Ce qui implique l’interdiction de clauses abusives et la détermination d’une méthode de répartition des bénéfices. Aussi, la finance islamique évite-t-elle tout financement de secteur « haram », c’est-à-dire illicite comme les armes, l’alcool, la cigarette, la pornographie…

Plusieurs modes de financement sont possibles avec la finance islamique. D’abord la « Mourabaha » qui est un contrat de vente d’un bien financé par la banque et majoré d’une marge bénéficiaire convenue entre la banque et le client. Elle permet de financer aussi bien les besoins d’exploitation (stocks, matières premières, produits intermédiaires) que les investissements. L’ « Ijara » est un transfert de l’usufruit (le droit de se servir d'un bien)  d’un bien particulier à une autre personne ou entité en échange d’un paiement ou d’un loyer. Ce financement est une solution pour les entreprises qui ne souhaitent pas acquérir des biens, mais davantage les utiliser. Avec la « Mousharaka », la banque et le client participent au financement d’une opération et assument conjointement le risque de leur participation. Les profits ou les pertes sont répartis entre le client et la banque sur des bases fixées à l’avance. Enfin, la « Moudaraba », est un contrat entre un apporteur de capital financier et un entrepreneur pour investir ce capital. Les bénéfices ou les pertes générés sont partagés par les parties.

La mise en œuvre de la finance islamique a commencé à s’opérer au Cameroun avec la création en 2000 d’un compte de dépôt islamique pour la clientèle musulmane. Entre 2003 et 2014, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et Afriland First Bank, en sa qualité de guichet unique, ont organisé le pèlerinage de plus de 35 000 musulmans camerounais à la Mecque. Alors qu’elle s’implante encore au Cameroun, la finance islamique est en pleine expansion dans le monde. Le total de ses actifs se situe entre 1300 et 1800 milliards de dollars.

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