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Cinéma et politique dans le même plat au Fespaco 2015

fespaco-2015A l’image de « Timbuktu » de Abderrahmane Sissako, sept fois primé aux derniers Césars, nombre de films en sélection traitent de sujets dits sensibles.

Hésitation, rumeur, psychose. Ces trois mots incarnent bien le grand frisson qui s’est emparé du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) au Burkina Faso, 24 heures avant son ouverture officielle.

« Timbuktu » annoncé comme le grand favori de l’Etalon d’or de Yennenga (titre suprême du festival) est sur toutes les bouches, dans toutes les têtes, mais risque le retrait de la sélection officielle. « Une menace djihadiste pèse sur sa projection », croit savoir l’homme de la rue. « Non, trop sensible surtout en cette période de transition », avancent certains médias. « Pas de militantisme au Fespaco », rétorquent les observateurs avertis. Tout le monde semble avoir un avis, sauf les organisateurs. Le délégué général du festival ? Téléphone off. Les responsables de la communication ? Mi-figue mi-raisin. Et le ministère de la Culture burkinabè ? Tiens, ici les langues se délient, particulièrement celle du patron des lieux, Jean-Claude Dioma. « Oui, Timbuktu sera projeté au Fespaco. Nous avons confiance en nos forces de l’ordre pour assurer avec efficacité la sécurité du public », affirme-t-il.

Du côté des cinéphiles, on crie victoire. Beaucoup se sont payé une sacrée trotte pour venir à Ouagadougou avec pour seule intention de découvrir ce film récompensé sept fois aux derniers Césars en France, et nominé par la prestigieuse académie des Oscars aux Etats-Unis. La bonne nouvelle une fois annoncée, la cérémonie d’ouverture a pu se tenir sans ombrage samedi dernier au palais des Sports, situé au lieu-dit Ouaga 2000. Si « Timbuktu » donne des frayeurs, c’est à cause de son thème. Des esprits libres qui veulent aller au-delà de l’emprisonnement physique et mental des djihadistes, qui ont envie de chanter, rire et même jouer au football sans boule à l’estomac.

Le film du Mauritanien Abderrahmane Sissako n’est pas le seul à faire sourire jaune à ce Fespaco 24e du nom. La plupart des fictions et longs-métrages sélectionnés se penchent sur des sujets sensibles à caractère politique. Entre autres, « Avant le printemps » de l’Egyptien Ahmed Atef et « Printemps tunisien » de Raja Amari, mais aussi « C’est eux les chiens » du Marocain Hicham Lasri, ou encore « Run » de l’Ivoirien Philippe Lacote. Heureusement, il n’y a pas que des films guindés et portés sur les révolutions et autres joutes politiques dans ce festival. 133 productions (longs et courts métrages, séries, documentaires) sont à découvrir dans sept salles tout au long de la semaine. Cette édition 2015 du Fespaco sur le thème : « Cinéma africain : production et diffusion à l’ère du numérique », ne fait que commencer.fespaco-2015

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