Elle a été sensibilisée sur les valeurs de la tradition lors de l’ouverture officielle du festival culturel vendredi dernier à Bafia.
La 7e édition du festival artistique et culturel du peuple mbamois « Mbam’Art 2015 » a donné à voir et à méditer vendredi dernier à Bafia. C’était à l’occasion de l’ouverture officielle dudit festival où prenait part de nombreuses personnalités. A l’instar du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnel, Zacharie Perevet, du secrétaire général du ministère des Arts et de la Culture (Minac), Mouhtar Ousmane, du sultan des Bamoun et du roi Nsoh. Sans oublier les autres chefs de ce département. Les festivités riches en couleurs ont été célébrées et magnifiées par les jeunes. En effet, le thème retenu pour cette édition était : « Jeunesse et tradition. » Etant au cœur de ce festival, les jeunes ont exécuté des pas de danses traditionnelles des neuf familles que représentent le grand Mbam (Bafia, Baveuk, Banen, Babouté, Ossannanga, Yambassa, Tikar, Djanti et Lemandé).
L’objectif étant de faire valoir les différentes cultures auprès des jeunes du Mbam. « On constate que nos jeunes se désintéressent de plus en plus à nos cultures. Ils ne parlent plus nos langues, ne connaissent pas nos danses ainsi que les procédures des obsèques et du mariage. Bref, nos jeunes ne connaissent plus notre histoire, ils ne savent pas d’où ils viennent et qui ils sont. Si vous ne connaissez pas qui vous êtes, comment pouvez-vous participer à la construction d’un pays ? Le défis de ce festival est donc grand, à savoir celui de pérenniser nos cultures pour les générations actuelles », a confié Camille Moute à Bidias, président exécutif du festival Mbam’Art 2015.
A cet effet, la plupart des activités ont été consacrées aux jeunes et le festival à travers ces principaux points : la langue, l’histoire, la danse, les mets traditionnels, etc du peuple mbamois. Ceci à travers la conférence scientifique qui s’est tenu le 25 février dernier à Ombessa sur le thème du festival. Des concours de la meilleure jeune cuisinière des mets traditionnels, du meilleur jeune danseur traditionnel, celui du meilleur jeune cueilleur de vin de palme (meilleur couteau) entre autres étaient au programme. Sans oublier l’élection de la plus belle fille du grand Mbam qui a été remportée par la miss Bafia. Elle devient ainsi la miss Mbam’Art 2015. Le village du festival a même été créé pour la circonstance. D’après le secrétaire général du Minac, « le défis de ce festival au-delà de l’enjeu économique indéniable, vise aussi la construction de l’héritage culturelle pour la jeune génération plutôt exposée aux différentes cultures et civilisations du fait de nouveaux outils technologiques. On ne peut cependant pas nier le monde nouvel avec tout ce qu’il y a comme nouveauté et innovation. Mais prendre ce qui est nécessaire afin de mieux exprimer notre ambition », a-t-il conclu.
