Il a été adopté lors de la deuxième concertation entre acteurs de la douane et du secteur pétrolier hier à Yaoundé.
Pour 2015, la direction générale des Douanes ambitionne de réaliser 110% de ses prévisions, soit 698 milliards de F de recettes. Pour son directeur général, Minette Libom Li Likeng, le secteur pétrolier peut apporter beaucoup dans cette quête.
C’est dans ce cadre que les acteurs de la douane et du secteur pétrolier ont adopté hier à Yaoundé, un plan d’optimisation des recettes pétrolières pour l’année en cours. La précédente concertation, menée en 2014, avait déjà permis de mettre en évidence certains dysfonctionnements qui empêchent à la douane de réaliser ses objectifs. Il s’agit principalement des impayés accusés dans les activités de production et de distribution de produits pétroliers et de différentes fraudes qui font perdre plus de 32 milliards de F par an à l’Etat. Par ailleurs, les difficultés enregistrées dans la constitution des garanties et des moratoires, les difficiles recouvrements, les faiblesses de dispositifs douaniers ainsi que les pertes financières enregistrées dans le domaine du soutage sont aussi de nature à grever le processus.
Ainsi, le plan adopté vise à réduire les impayés, faire respecter les échéances des moratoires, réprimer les fraudes, et rationnaliser la prise en charge des droits de transit, notamment au niveau de Kribi dans le Sud. Pour y parvenir, la maîtrise des produits qui rythment l’activité du secteur (les pétroles brut et raffinés, le matériel nautique, les pièces détachées, les graisses et huiles spécifiques…) s’avère nécessaire, selon M. Tanjoh, inspecteur principal des impôts. Surtout que, d’après Minette Libom Li Likeng, « rien ne garantit l’atteinte de bonnes performances de 2014, en 2015 ». Et, parce que l’activité des hydrocarbures représente une niche de recettes douanières, il est opportun de passer à la restructuration des procédures, l’harmonisation de dispositifs réglementaires, la consolidation des statuts et des rôles des acteurs. L’objectif étant, comme l’a relevé le Dg, d’améliorer la contribution des recettes pétrolières aux performances douanières, dans un contexte où les charges de l’Etat vont connaître une réévalutaion à la hausse et une discipline plus exigeante du fait de la situation sécuritaire aux frontières.
