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Le 7e art s’anime

fespaco-2015La culture des effets spéciaux devient l’apanage des cinéastes africains « new generation ».

Le Fespaco 2015 s’achève samedi. Et plus la semaine s’écoule, plus des innovations ont cours. Une ovation du public pour accueillir Cédric Ido sur la scène du Ciné Burkina. « Twaaga », le court-métrage de 30 minutes de ce jeune réalisateur burkinabè a touché les cœurs. Dans cette comédie dramatique, il associe l’animation à un jeu d’acteur saisissant. En insérant dans les plans des super héros de la bande dessinée, il crée une interactivité entre les personnages réels et virtuels. Cette autre dimension est atteinte dans d’autres productions comme « De l’eau et du sang » de Abdelilah Eljaouhary (Maroc), ou encore dans « La boucle » de Didier Cheneau (Ile de la Réunion), entre autres projets novateurs.

Bienvenue dans l’esprit de créativité des jeunes cinéastes africains, où le cran croise les effets spéciaux pour un résultat loin d’être approximatif. Ce rapport aux nouvelles technologies répond bien aux attentes du Fespaco 2015 et son thème proche de l’ère du numérique. Rencontrés au Marché international de la télévision et du cinéma africains (MICA), les membres de l’Association burkinabè du cinéma d’animation (ABCA) veulent se mettre à niveau. « Le progrès est sans cesse constant dans le cinéma de l’animation. On parle de 3D à présent, pourtant la 2D est toujours à la page pour nombre de cinéastes. 2D que beaucoup ne maîtrisent même pas », explique un collaborateur de l’ABCA.

Des films d’animation avec des personnages figés, sans grande expression, cèdent de plus en plus la place à des êtres si animés qu’on dirait qu’ils sont en vie, et les réalisateurs africains veulent suivre le pas. Cette qualité a un prix. L’addition de ce type de production peut s’avérer salée. « C’est clair qu’il faut de gros moyens pour parvenir à de réels effets spéciaux », avoue un autre réalisateur. Mais, l’espoir de voir de tels projets se multiplier sur le continent n’est plus si vain.

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