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Abubakar Shekau sommé de se rendre

Le président tchadien, Idriss Deby Itno, a réaffirmé la détermination internationale à venir à bout de la nébuleuse terroriste et de son leader.


Pendant combien de temps Abubakar Shekau va encore semer le chaos et narguer les pays de la région du lac Tchad et la communauté internationale? Plus pour longtemps, d’après Idriss Deby Itno. Au cours d’une conférence de presse conjointe donnée mercredi dernier à N’Djamena, en compagnie du président nigérien, Mahamadou Issoufou, le président tchadien a réaffirmé sa détermination, avec le soutien des forces de la coalition régionale, à «anéantir» le groupe islamiste et son chef. Le ton ferme et le propos direct, il a sommé le leader terroriste à se rendre. «Abubakar Shekau a intérêt à se rendre. Nous savons là où il est. S'il refuse de se rendre, il va subir le même sort que ses camarades ont subi», a-t-il lancé. «Nous allons défaire Boko Haram. Nous allons détruire Boko Haram. Nous allons gagner, non pas la bataille, mais nous allons gagner la guerre totale contre Boko Haram, il n’y a pas de doute», a ajouté le président tchadien.

Cette sortie d’Idriss Deby Itno intervient quelques jours après de violents combats survenus entre l'armée tchadienne et les insurgés à Dikwa au Nigeria. A l’occasion, la secte terroriste a perdu 117 combattants, contre deux dans le camp tchadien. A l’issue de ces affrontements, cette localité de l’Etat de Borno, située dans le nord-est et présentée comme le bastion des islamistes, a été libérée. Dans la foulée, le chef de l’Etat tchadien n’a pas manqué d’appeler la communauté musulmane à plus de vigilance face au danger que représente l’islamisme. «L'heure a sonné pour tout musulman du Tchad, du Niger ou d'ailleurs, de se réveiller et de faire face à ce qu'on appelle le terrorisme islamique. Il faut faire face à ces criminels qui détruisent notre belle religion», a-t-il affirmé. De sources concordantes, les atrocités provoquées par les islamistes auraient déjà fait 13 000 morts dans le nord-est du Nigeria, depuis 2009.

Traquée de toute part, la secte islamiste continue à mener des raids sanglants dans la région du lac Tchad. Il y a encore quelques jours, deux militaires nigériens ont péri et un autre s’est blessé, suite à l’explosion d’une mine artisanale posée par Boko Haram non loin de Diffa, localité du sud-est du Niger, frontalière au Nigeria.

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