Avec 13 médailles d’or, le pays a survolé la compétition organisée le week-end dernier à Yaoundé.
L’hymne du Cameroun a retenti 13 fois au Palais polyvalent des sports de Yaoundé (Paposy). 13 fois, synonymes de médailles en or. Comme en 2014, le Cameroun a survolé la 22e édition du Tournoi international de judo de la ville de Yaoundé (TIVY), samedi dernier. A quelques exceptions près, l’élite s’y est donnée rendez-vous. Malgré le maigre public, le Paposy a su bouillonner. On a vu des athlètes pas vraiment actifs en début de confrontation, maladroits dans les prises mais engagés pendant les éliminatoires. Après, métamorphose pour les finales (or et bronze). Technique, intelligence, présence et adresse sont de mise. Le Cameroun réussit à glaner 47 médailles (trois de plus que l’an dernier) dont 12 en argent et 22 en bronze. Outre le Cameroun, la République centrafricaine, le Gabon et le Tchad étaient présents à cette compétition, devenue culte. Avec une participation d’un peu plus de 100 athlètes, le TIVY a assurément fait carton plein. Derrière le Cameroun, le Gabon, et son unique laurier en or (deux en argent et une en bronze).
Horrible ! Souriait Honorine Mafeguim à l’issue de sa journée. « La Gabonaise était un fantôme aujourd’hui. De l’or dans ces conditions-là, ça me va », raconte la médaillée d’argent aux Jeux africains de 2011 à Maputo dans la catégorie des -78 kg. Dans la cagnotte, les meilleurs résultats sont pour les judokas dames. Les Camerounaises ont offert sept des 13 lauriers en or au pays. Parmi les élues, Yvanna Marcelle Monabang (or, -48 kg). A sept jours de l’Open africain de Casablanca (Maroc du 14 au 15 mars), sur un plateau modérément relevé, elle s’est hissée en maîtresse. Battue sur Ippon (technique qui consiste à jeter l’adversaire les deux épaules sur le dos, étranglement et de clé de bras ou en l’immobilisant au sol pendant 20 secondes au moins, 100 points, fin du combat avant le temps réglementaire) au championnat d’Afrique l’an dernier. Pourtant, elle tenait un waza-ari (50 points). Cette image, veut être oubliée. C’est pourquoi elle travaille dur. D’ailleurs, la judoka s’est montrée forte à la garde et a su gérer sa descente au poids. Face à une adversaire locale en finale (Philomène Bata), Yvanna Monabang a pris du plaisir sur le judogi.
Après le TIVY, les judokas camerounais ont en ligne de mire les championnats d’Afrique prévus du 23 au 26 avril à Libreville au Gabon. Objectif : avoir une moisson abondante et pourquoi pas le réveil de Dieudonné Dolassem, vétéran chez les -90kg et médaillé de bronze aux derniers championnats d’Afrique.
