300 soldats de l’opération Sangaris vont bientôt regagner l’Hexagone pour laisser place aux Casques bleus dont le nombre sera revu à la hausse.
L’opération militaire française Sangaris déployée en République centrafricaine, forte de 2000 soldats, devra connaître d’ici quelques semaines une cure d’amaigrissement.
Quelque 300 hommes devront retourner au pays. Une décision qui rentre en droite ligne de la mesure prise en décembre dernier par les autorités françaises visant à procéder à un dégraissage des effectifs de ladite opération. A en croire l’état-major de l’armée française, les 1700 soldats restants feront l’objet d’un nouveau redéploiement et d’une réorganisation territoriale. «Nous allons franchir dans les jours à venir un premier palier de décroissance, en passant à 1 700 hommes. Ce qui entraîne un redéploiement des unités sur le terrain, de Bangui à Bambari, et de Kagabandoro à Ndélé», explique le colonel Gilles Jarron, le porte-parole de Sangaris.
Avec l’arrivée en décembre 2014 d’hélicoptères d’attaques «Tigre» et de drones d’observation, la capacité de réaction des troupes françaises reste inébranlable malgré la réduction annoncée des effectifs. Pour sa part, la force européenne, Eufor, change de mission. Dotée de 60 experts et formateurs contre 700 militaires, elle devra désormais s’employer à la remise à niveau des Forces armées centrafricaines (FACA) au cours des douze prochains mois. De son côté, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) qui compte aujourd’hui 8 500 casques bleus sur le terrain, devra revoir ses effectifs passés à 12 000 hommes pour renforcer la sécurité avant la période électorale prévue entre juillet et août 2015. Même si la situation sécuritaire s’est stabilisée à travers le pays avec des attaques sporadiques. Le dernier incident malheureux en date étant celui du 10 février dernier au cours duquel 7 personnes ont trouvé la mort dans des affrontements ayant apposé des troupes de la MINUSCA et des rebelles de l’ex-Séléka à Bria.
