Réunis en assemblée générale vendredi dernier, ils ont adressé une motion de soutien au chef de l’Etat.

L’émotion se lisait sur les visages des populations d’Ebebda, petite ville du département de la Lekié, vendredi 06 mars. La localité portait le deuil. Un de ses fils, le caporal-chef Essimi Charles, tombé au front sous les balles de Boko Haram, rejoignait la terre de ses ancêtres. Dans cette atmosphère morose, les chefs traditionnels, abattus mais déterminés ont tenu selon leur agenda, la toute première assemblée générale du Forum des chefs traditionnels de l’arrondissement d’Ebebda (Fctae).

Les travaux présidés par S M Guillaume Bernard Bodi, étaient centrés sur le développement de l’arrondissement. Les gardiens de la tradition ont décidé de faire du lobying auprès de l’élite afin de sortir la localité de l’enclavement. « C’est avec l’apport de tous qu’Ebebda sera une grande ville », a souligné le chef de groupement Beyabega, S M André Marie Mathias Lema. Invitée spéciale des assises, l’honorable Cécile Epondo Fouda a promis d’apporter du sien le moment venu.

Le cœur de la réunion des chefs traditionnels d’Ebebda était l’actualité de l’heure au Cameroun: la guerre contre la secte Boko Haram. De commun accord, tous les participants ont dit apporter leur soutien au chef de l’Etat. « Cette guerre contre Boko Haram, est une affaire de tous les Camerounais. Nous avons une dizaine de nos enfants au front. Un nous est revenu dans le cerceuil. Ce n’est pas pour autant que nous allons baisser les bras. Boko Haram ne traversera jamais le pont d’Ebebda pour Yaoundé », a indiqué le président du forum. De la parole à l’acte, une collecte de fonds a été lancée séance tenante. Elle va s’étendre dans tous les villages de l’arrondissement. Ebebda étant une zone essentiellement agricole, les gardiens de la tradition feront également achéminer aux soldats au front, des vivres. A la fin des travaux, une motion de soutien a été adressée au chef de l’Etat, chef des armées.