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Dossier de la Rédaction

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Respecter les engagements

 A coup sûr, le niveau de mise en œuvre des recommandations du Cameroon Business Forum (CBF), même s’il s’est amélioré, est encore loin d’être satisfaisant, parce que les engagements pris ne sont pas systématiquement honorés. En effet, hier à Douala, pendant la sixième édition de cette instance de dialogue entre le secteur public et le secteur privé pour l’amélioration du climat des affaires, le bilan des actions 2014 indiquait que sur 36 recommandations couvrant 12 chantiers de réformes, on comptait six nouvelles recommandations et 30 reconductions dont certaines ont fait l’objet de requalification. Bien plus, au 31 décembre 2014, 18 recommandations sur 36 sont soit exécutées, soit en cours de finalisation. Ce qui représente un taux de réalisation de 50% environ seulement. On se souvient que c’est compte tenu du faible niveau d’exécution des réformes - 41% en 2013 – qu’ il avait été décidé en mars 2014 d’accorder la priorité à la finalisation des chantiers en cours, en limitant le nombre de nouvelles propositions de réformes. On peut donc comprendre pourquoi, en 2015, la priorité devrait être accordée à la finalisation des actions en cours tout comme à la mise en œuvre des actions non-engagées.                                                                                                                                    L’enjeu est de taille car au fil des ans, les opérateurs économiques ont relevé pour le déplorer les nombreux retards dans l’exécution des réformes susceptibles d’assainir davantage l’environnement des affaires pour que le Cameroun attire davantage les investisseurs. Il est clairement question de lever les obstacles qui se dressent sur le chemin des entrepreneurs afin de leur faciliter la tâche dans la création des richesses et des emplois. Cela passe par des réformes institutionnelles et structurelles, bref, l’élimination des goulots d’étranglement contenus dans les politiques économiques publiques ou les réglementations. L’objectif étant d’améliorer le fonctionnement économique du pays pour une croissance plus forte et durable. On comprend donc pourquoi la sixième édition du CBF avait pour thème : « Soutenir la croissance à travers la mise en œuvre effective des réformes ».                                                                                                                                                     A vrai dire, le Cameroun n’a pas d’autres choix que d’intensifier les réformes pour atteindre rapidement une certaine masse critique, s’il veut  rester à bord du  train devant le conduire à l’horizon 2035 vers le statut de pays émergent. L’an dernier, à l’issue d’une mission effectuée dans le pays en avril et mai, des experts du Fonds monétaire international (FMI) avaient relevé dans un communiqué que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel est estimée à 5,5 % pour 2013 (contre 4,6 % en 2012). La croissance devrait se stabiliser à environ 5,5 % en 2014 et à moyen terme d’après la même source,  grâce à la montée de la production pétrolière, au maintien des investissements publics dans l’infrastructure et au dynamisme de la demande intérieure. Le constat fait, le FMI a ensuite servi un avertissement. Bien que la croissance prévue à moyen terme ait rebondi, a prévenu l’institution, « elle n’atteint pas le niveau nécessaire pour permettre au Cameroun de parvenir au statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure d’ici 2035 ». Traduction, le Cameroun ne pourra pas, avec le taux de croissance économique actuel, réaliser son rêve d’accéder au statut de pays émergent dans le temps  indiqué. Car l’histoire des faits économiques montre que pour parvenir à ce niveau de développement enviable, un pays doit réaliser des taux de croissance d’au moins 7 à 8%  par an, l’idéal étant des taux à deux chiffres, et cela, pendant au moins trois décennies sans interruption.                                                                                                                                             Pour y parvenir, le Cameroun a encore du chemin à faire car non seulement son taux de croissance est insuffisant, mais cette croissance n’est pas inclusive. Autrement dit, elle laisse  sur le bas côté de la route une frange importante de la  population qui n’en profite pas. Dès lors, le défi se résume en ces mots : assurer une croissance plus forte et plus inclusive pour combattre le chômage et la pauvreté. Trois équations sont à résoudre : améliorer les résultats en matière de recettes grâce à un renforcement de l’administration et à une réduction des exonérations douanières; renforcer la gestion des dépenses publiques; améliorer le climat des affaires afin d’encourager un développement tiré par le secteur privé. Le Classement Doing Business 2015 établi par le groupe de la Banque mondiale, qui mesure la réglementation des affaires et son application effective dans 189 économies entre autres, place le Cameroun au 158e rang, contre le 148e rang occupé en 2014. Soit une perte de dix places.  Un indicateur de l’ampleur des réformes à opérer.

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