Des billets de 500, 1000 et 2000 F ayant subi un traitement les préservant du vieillissement précoce sont en circulation depuis quelques jours.
De visu, il y a aucun changement entre les anciens et les nouveaux billets récemment mis en circulation par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Mais au touché, la différence est nette : « les nouvelles coupures sont lisses et plus épaisses. Si vous n’êtes pas avertis, vous douterez de la qualité. Mais comme elles sortent directement des banques, on rassure rapidement les clients. De toute façon, le communiqué de la BEAC étant affiché, les gens sont plutôt curieux et demandent à avoir ces nouveaux billets », explique une caissière dans une banque de Yaoundé. Ici, en effet, dès l’entrée de l’agence, impossible de louper le communiqué de la BEAC. Le document explique que c’est dans le souci d’améliorer la qualité et la tenue en circulation de ces coupures de basse dénomination, qu’elle a pris la décision de « la mise en circulation d’un volume limité de billet de 500 F, 1000 F et 2000 F ayant bénéficié d’un traitement de surface, visant à protéger ces billets contre toute forme de vieillissement précoce et à permettre leur traitement mécanique par la suite ».
Dans les banques, l’on croit comprendre que « ces billets sont recouverts d’une sorte de matière plastique. Du coup, lorsqu’ils ont été mouillés ou un peu trop froissés, on peut plus aisément les remettre en forme », explique une source. Un banquier assure que ce type de traitement s’impose dans nos pays où, « les gens ont l’habitude d’enfouir les billets de banques dans les poches ou partout ailleurs, sans se soucier de l’aspect qu’ils auront par la suite. Conséquence, plusieurs billets, notamment les petites coupures de 500, 1000 et 2000 F, bien qu’émises en grande quantité, s’usent et se déchirent plus rapidement ». Touche qui expliquerait pourquoi de façon récurrente, l’on fait face à des ruptures de petites coupures dans les commerces et même dans les banques.
Pour ce qui est de la qualité de ces nouvelles coupures, le communiqué de la BEAC précise que « les rendus visuels, dimensions, teintes et signes de sécurité de ces billes restent en tous points identiques à ceux actuellement en circulation… Ces billets peuvent présenter un aspect légèrement plus lisse ainsi qu’une rigidité accrue au toucher ». Et de préciser que « ce traitement n’altère en rien l’authenticité de ces billets qui vont circuler de manière concomitante avec ceux précédemment émis ». En ce moment, toutes les banques de Yaoundé ne disposent pas encore des nouvelles coupures, « émises en volume limité », ni même des anciennes, toujours aussi rares selon les banquiers.
