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Dossier de la Rédaction

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« Une enquête est ouverte pour débusquer les pirates du site de la présidence »

Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication, porte parole du gouvernement.

 

Monsieur le ministre, des médias ont relayé une information selon laquelle le site officiel de la présidence de la République présentait le chef de l’Etat s’inclinant devant les cercueils des soldats récemment décédés au cours de l’hommage qui leur a été rendu le 6 mars dernier. Que s’est-il passé ?

C’est une absurdité, un phénomène incompréhensible et inattendu. Parce que Monsieur Tout le monde a tendance à penser que le site Internet de la présidence de la République bénéficie d’une protection absolue. La situation que nous connaissons tous du fait qu’un pirate a réussi à s’infiltrer dans ce site et planter cette image grotesque atteste donc du fait qu’une protection absolue n’existe pas. J’en veux pour preuve, le fait qu’aux Etats-Unis d’Amérique, berceau de l’informatique, en France, et même en Russie, des hackers, c'est-à-dire des informaticiens qui, par effraction, pénètrent dans les sites. Il y a d’abord une leçon à tirer de cette situation. Les responsables qui hébergent le site de la présidence de la République doivent faire preuve davantage d’attention. Ce site est très important. Son importance se mesure également par sa vulnérabilité. Qu’on réussisse à pénétrer dans d’autres sites peut apparaître moins grave, mais pour celui de la présidence de la République, c’est difficile à expliquer, mais compréhensible, puisque je disais que la protection absolue n’existe nulle part. Les adversaires, les pourfendeurs du régime sont toujours à l’affût et prêts à trouver la moindre faille pour porter préjudice à la marche de la Nation de manière générale.

Quelle lecture faites-vous de cet acte ?

Le gouvernement, sous l’impulsion du chef de l’Etat, est en train de mener de manière frontale deux guerres. Une guerre permanente, c’est celle qui est livrée pour atténuer et éradiquer la pauvreté et faire en sorte que les Camerounais soient fiers de leur pays. La seconde, qui s’est imposée à nous, parce que nous sommes victimes d’un conflit interne nigéro-nigérian, c’est celle contre Boko Haram. Elle met à mal notre économie et se traduit aujourd’hui par le ralentissement des activités économiques dans une grande partie de notre pays. Au moment où nous livrons ces deux guerres, vous avez des ennemis de la Nation, des gens qui veulent remettre en cause les fondamentaux sur lesquels repose notre Nation, à savoir l’unité, la concorde, la paix. Je l’évoque parce qu’aujourd’hui derrière le chef de l’Etat et son armée, il y a l’union sacrée. Ces gens qui ont tendance à remettre en cause ce sacro-saint principe et qui veulent divertir les Camerounais, heureusement, ils sont une minorité. Ce sont des ennemis de la Nation.

Existe-t-il aujourd’hui des pistes d’identification des auteurs de cet acte de piraterie ?

Il faut d’abord dire que cette image grotesque fait mal. Les réseaux s’en sont accaparés. La présidence de la République est parfaitement consciente du dommage que cette image a causé. Je m’attendais à ce que notre presse rejette cette image au lieu d’en faire un écho de cette résonance. J’ai été surpris parce que la presse était là au départ du chef de l’Etat. La presse sait que c’est au nom du président de la République que le ministre de la Défense a présidé cette cérémonie d’hommage. Mais cette presse là a relayé, amplifié et donné une lecture difficilement compréhensible et acceptable. Cette presse me surprend. La présidence de la République est parfaitement consciente de l’impérieuse nécessité de protéger son site. Une enquête est ouverte. Il faudrait que l’on trouve ces malfaiteurs qui ont causé un immense préjudice à l’image de notre pays.

Quelles sont, à votre avis, les intentions des auteurs de cet acte?

Vous me demandez de me livrer à une science divinatoire. Je n’en ai pas la compétence. Mais je peux dire que leur intention c’est de nuire à l’image de notre Nation. La marche du Cameroun les gène. Y a-t-il des éléments politiques, une main extérieure qui veut instrumentaliser parce qu’ils ont en interne leurs représentants, nous ne savons pas. Mais dans tous les cas de figure nous devons rester fiers de notre Nation.

Propos recueillis par Jean Francis BELIBI

 

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