Le public bordelais et la diaspora camerounaise ont découvert « Des voix… à la voie du temps », l’essai du Pr. Jean Tabi Manga paru en septembre 2014 aux Editions SOPECAM.

« Le 21ème siècle est-il le "temps de l’Afrique" ? Atouts, défis et fragilités ». Tel est le thème de la conférence donnée mercredi 11 mars dernier à Bordeaux par le Pr. Jean Tabi Manga, recteur honoraire, membre de l’Académie des sciences d’Outre-mer. C’était à l’occasion de la cérémonie de dédicace de son ouvrage intitulé « Des voix… à la voie du temps. Variations sur la renaissance, l’émergence et la modernité africaines », paru en septembre 2014 aux Editions SOPECAM. L’événement culturel organisé sous l’égide de la mairie de Bordeaux, en partenariat avec la Société de presse et d’éditions du Cameroun et la librairie Mollat, a eu pour cadre les salons Albert Mollat, du nom du fondateur en 1896 du célèbre établissement.

Face à un auditoire d’une cinquantaine de personnes, le conférencier qui était entouré de Pierre de Gaétan Njikam Mouliom, adjoint au maire de Bordeaux en charge des partenariats avec l’Afrique subsaharienne, et Marie Claire Nnana, directeur général de la SOPECAM et directrice des Editions éponymes, a choisi de consacrer son propos à une problématique autour de son dernier ouvrage, celle de savoir à quelles conditions ce 21ème siècle pourrait être le temps de l’Afrique. « Je pense que l’Afrique a des atouts pour étayer ses ambitions d’émergence », a dit Jean Tabi Manga, qui relève cependant les défis et fragilités qui jonchent le parcours de l’Afrique sur la voie de sa renaissance, de son émergence et de sa modernité.

L’exposé du Pr. Tabi Manga a été suivi d’un échange parfois passionné, avec un public manifestement intéressé, autour de préoccupations aussi variées que : la qualité des hommes qui doivent porter l’émergence de l’Afrique ; comment remettre les jeunes au centre de cette quête ; la responsabilité des Africains qui ne se font pas confiance eux-mêmes et n’ont pas l’amour de la patrie ; le rôle de la femme dans la quête de l’émergence ; la nécessité de résoudre les conflits inter générationnels. A l’issue de la rencontre d’un peu plus de deux heures qui a donné un avant-goût de l’essai du Pr. Tabi Manga, l’auteur en a dédicacé plusieurs exemplaires, au grand plaisir des premiers acheteurs bordelais. A côté de l’ouvrage au centre de la rencontre, le public a eu droit à la présentation de quelques publications scientifiques et littéraires marquantes parues aux Editions SOPECAM.

Avec l’organisation réussie de la conférence-dédicace autour de l’essai du Pr. Jean Tabi Manga, l’adjoint d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, Pierre de Gaétan Njikam Mouliom aura contribué à faire encore bouger les lignes dans le cadre de la nouvelle donne souhaitée par l’édile de la ville de Montesquieu, avec en bonne place l’amélioration de la sensibilité du public bordelais aux questions touchant l’Afrique.