Les animaux infestés dans l’Extrême-Nord sont systématiquement détruits. L’opération concerne les départements du Mayo Kani et du Mayo Danay.
Depuis près d’une semaine, les éleveurs de porcs des départements du Mayo Danay et du Mayo Kani dans la région de l’Extrême-Nord sont obligatoirement sevrés de leurs bêtes. Pour cause, la peste porcine africaine sévit dans la région. Les services de la délégation régionale de l’Elevage des Pêches et des Industries animales appuyés par leurs collègues des représentations déconcentrées sont à pied d’œuvre. Ils rassemblent, brûlent et enterrent les animaux infectés sur un périmètre de 5 kilomètres.
En effet, en date du 08 octobre 2014, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, avait signé un arrêté suspendant temporairement la circulation et la commercialisation des porcs dans la région de l’Extrême-Nord. Les autorités administratives, municipales et traditionnelles avaient été bien sensibilisées à ce sujet. D’après le délégué régional de l’Elevage, des pêches et des industries animales, le Dr Kidmo Mbraougue, les prélèvements avaient été faits sur les cas suspectés par le Laboratoire national vétérinaire (Lanavet) basé à Garoua pour effectuer des analyses. C’est suite aux résultats positifs obtenus que la décision de décimer toutes les bêtes infectées dans un rayon de 5 km à partir du foyer contaminé a été prise.
Pour éviter la situation tragique de 2010 qui avait obligé les autorités à faire abattre tous les porcs de la région de l’Extrême-Nord, les services de l’élevage donnent quelques mesures à suivre aux acteurs de la filière. Il s’agit d’éviter la divagation et le transit des porcs à travers la région, d’éviter la commercialisation de cette denrée, les animaux infectés doivent être abattus, dénaturés et enterrés profondément. L’application stricte de ces mesures pourra réduire considérablement la propagation de la pathologie. Pour les populations, c’est une grande perte car c’est un grand investissement qui s’en va, certains espèrent que l’Etat pourra réagir en leur faveur pour leur permettre de relancer l’activité une fois l’épidémie passée.
