La voie unique en cause selon les explications de Camrail, exploitant du réseau ferré national.

La cause principale des difficultés de l’Inter-City est structurelle, selon la Camrail. Les retards enregistrés, ces derniers mois, s’expliquent en grande partie, dit-on au siège de la compagnie de transport, par les contraintes liées à l’exploitation d’un réseau à voie unique. Ce handicap oblige les trains à attendre des croisements dans les gares, souvent en raison du temps de circulation des trains omnibus au service des villages du réseau à côté de l’express interurbain qui, lui, relie Douala à Yaoundé sans arrêt.

D’un point de vue statistique, les retards ne sont pas légion, assure aussi le transporteur : « Le temps de parcours total moyen (y compris les retards au départ) de l’Inter-City est de 4 h 20 mn, contre un objectif recherché de 4 h 00 au maximum, retards compris. Les deux derniers mois restent relativement proches de cette moyenne. »

Pour autant, il ne méconnaît pas l’impact qu’ils ont pu avoir sur l’emploi du temps des voyageurs et non pas sur la demande, comme on aurait pu le penser. « Sans nier les désagréments qu’un retard ou qu’un incident peut avoir sur le programme d’un passager, nous [disons que l’impact sur la fréquentation] est très négligeable. Nous sommes en période de faible activité et nous communiquons davantage sur nos horaires pour éviter, en cas de modification, des temps d’attente très longs en gare. Les voyageurs sont informés par sms. Des remises de 25 à 100% [leur] sont également accordées. Ils ont aussi droit à des rafraîchissants gratuits au cas où l’attente durant le parcours devient longue », explique le management de Camrail.

Pour l’avenir immédiat cependant, lesdits problèmes seront « progressivement résolus » grâce aux travaux d’entretien de la voie ferrée réalisés, ces dernières semaines, en vue d’améliorer la circulation. Huit nouvelles locomotives sont, par ailleurs, commandées et dont deux attendues en fin avril. Pour plus tard, la Camrail négocie des programmes de renouvellement de la voie entre Douala et Yaoundé avec le concours de l’Etat. D’autres discussions sont en cours pour le financement de cinq autorails destinés à l’Inter-City.