En attendant la production de la société Cosumar, retenue pour développer un complexe agro-industriel sucrier à l’Est, le marché local est approvisionné par les usines de la Sosucam.
Depuis l’annonce fin février dernier du choix porté sur l’entreprise Cosumar pour développer le complexe agro-industriel sucrier dans l’interzone Bertoua-Batouri, région de l’Est, les consommateurs accordent plus d’attention à la filière. En effet, une fois achevée, cette nouvelle usine devrait produire annuellement pour le marché local, entre 80 000 et 130 000 tonnes de sucre. Un apport supplémentaire qui viendra renforcer l’offre sur un marché où les consommateurs connaissent déjà un approvisionnement régulier, grâce aux usines (Mbandjock et Nkoteng) de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), principal producteur local, qui tournent à plein régime depuis le début de la campagne en novembre dernier.
D’après les informations recueillies au ministère du Commerce (Mincommerce) qui veille au suivi de l’approvisionnement des marchés, la Sosucam met chaque jour sur le marché 455 tonnes de sucre. A la date d’hier, 18 mars 2015, les stocks de sucre disponibles dans les magasins de l’entreprise sont évalués à 45 000 tonnes répartis dans les usines de Mbandjock (12 500 tonnes), Nkoteng (29 800 tonnes), Douala (2 400 tonnes) et Ngaoundéré (1 000 tonnes). Du 1er au 16 mars 2015, la Sosucam a livré 8 000 tonnes de sucre pour le marché local, soit au total 34 000 tonnes déjà fournies du 1er janvier au 15 mars 2015. Des statistiques sur lesquels le Mincommerce se base pour prédire de bonnes perspectives pour le marché du sucre au Cameroun.
De plus, la suppression des importations décidées en août dernier, concoury à la préservation du tissu industriel dans ce secteur. En effet, en septembre dernier, le Mincommerce avait tenu des concertations avec les industriels de la filière-sucre, notamment les producteurs, les importateurs et les représentations de syndicats de travailleurs et associations de consommateurs pour analyser les perspectives du marché à court et moyen termes. Les parties avaient alors convenu de ce que le marché national, suffisamment fourni, permettait que les prix restent stables à une moyenne de 600 F/Kg de granulés et 700 F/kg de sucre en carreaux dans la région du Centre notamment. Et dans ces conditions, pas besoin d’autoriser des importations.
