C’était à l’occasion d’une conférence y relative présidée par le bâtonnier Charles Tchoungang mercredi dernier à Yaoundé.
Vêtus de leurs toges noires, les avocats stagiaires de la région du Centre ayant prêté serment en janvier dernier, ont assisté à leur première leçon inaugurale mercredi dernier à Yaoundé. C’est dans une salle comble de plus de 400 nouveaux arrivants au barreau que le bâtonnier Charles Tchoungang a présidé la conférence de stage. La leçon s’est déroulée en présence de plusieurs membres de l’ordre des avocats au barreau du Cameroun à l’instar de Claire Atangana Bikouna, membre du Conseil de l’ordre et représentant du bâtonnier pour la région du Centre. C’est donc avec assiduité et intérêt que les avocats stagiaires ont suivi les enseignements du bâtonnier Charles Tchoungang, sur l’histoire du barreau du Cameroun et le rôle de l’avocat. Suivi d’un exposé intitulé « l’avocat, la justice et la corruption. »
Dans son analyse, le bâtonnier Charles Tchoungang a invité les nouveaux avocats à bannir et à combattre la corruption dans le cadre de leur vie professionnelle et d’user à chaque fois du droit pour servir la justice. Et d’assumer avec hauteur leurs missions séculaires comme défenseurs de l’ordre et de la justice dans tout système démocratique où l’on aspire à tout donner. Il a par exemple rappelé que le rôle de l’avocat est de, « faire en sorte que la société aspire à plus d’éthique, afin que les préjudices soient réparés et que la paix revienne. » Car pour Charles Tchoungang, être avocat, c’est avant tout se consacrer à autrui, l’aimer pour le défendre, pour le conseiller, dédramatiser une situation et savoir être à certains moments, le miroir grossissant qui permet au client d’être plus lucide. »
Dans le même ordre d’idée, le bâtonnier a demandé aux nouveaux arrivants de s’imprégner de la loi de 1990 sur le règlement intérieur qui comporte des obligations déontologiques professionnelles des avocats, de s’arrimer au serment qu’ils viennent de prêter et de ne pas aller à la course vers l’argent facile. « Car, un bon avocat gagne toujours bien sa vie. Mais s’il est mal formé, il aura du mal à y parvenir », a-t-il précisé. La formation qui s’étale sur une durée de deux ans, permettra sans doute à nos jeunes avocats d’appréhender les contours de leurs métiers.
