Un atelier de sensibilisation organisé mardi à Yaoundé.

Combien d’athlètes au Cameroun ont su se reconvertir, une fois leur carrière terminée? Ils ne sont pas nombreux en tout cas à avoir embrassé un autre secteur d’activité pour ne pas tomber dans la misère. Quelques figures sortent du lot. De son vivant, Théophile Abéga a pu se faire une autre identité comme maire de Yaoundé IVe. Roger Milla est depuis décembre 1999 ambassadeur itinérant. Joseph Antoine Bell, Patrick Mboma ou Rigobert Song, anciens Lions indomptables, se sont reconvertis avec succès dans le métier de consultant sportif pour des chaînes de radio et de télévision. Des cas rares.

D’où cet atelier réunissant des athlètes camerounais organisé mardi à Yaoundé. Avec pour objectif de les aider à faire la transition entre le sport et le monde du travail. Il a surtout été question d’aider les apprenants à rédiger un meilleur curriculum vitae, établir un réseau de partenaires et réussir un entretien avec un manager. Pour passer le message, le CNOSC a dépêché Kadiatou Tounkara, membre de la Commission des athlètes de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique. Cette ancienne basketteuse malienne avait notamment participé aux Jeux olympiques de 2008 à Beijing. 

Le constat fait par le Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC) est qu’après la carrière, de nombreux athlètes basculent dans la galère. Pour Emmanuel Abolo Biwolé, secrétaire général du CNOSC, «on s’est rendu compte de ce que beaucoup sont abandonnés à eux-mêmes en fin de carrière, n’ont pas pensé à leur avenir parce qu’ils étaient occupés. Nous voulons donc arrimer la carrière sportive à l’après-carrière.» Cette volonté est envisagée grâce au «Programme de suivi de carrière des athlètes» mis en place le Comité international olympique et ses partenaires. Ce programme mondial est présent dans une centaine de pays et a déjà formé plus de 10 000 athlètes.