Le nouveau mandat du Premier ministre Benjamin Netanyahou, à la tête du gouvernement israélien, ne sera pas de tout repos.
Ce n’est pas seulement parce que le chef du parti Likoud entame bientôt son quatrième mandat comme chef du gouvernement, mais aussi et surtout par ce que les défis à relever sont de plus en plus nombreux. Ces défis se posent avec acuité de telle manière que Benjamin Netanyahou était distancé dans les sondages par l’Union sioniste d’Isaac Herzog.
Les détracteurs de Netanyahou lui reprochent notamment de n’avoir pas pu contenir la hausse du coût de la vie malgré une croissance évaluée à 2,8 % en 2014 et un chômage estimé à 5,7 %. Le contrôleur de l’Etat a, en effet, publié, le mois dernier, un rapport sur la crise du logement. Ce rapport révélait que le prix de l’immobilier a bondi de 54 % entre 2009 et 2013. Les adversaires du Premier ministre se sont appuyés sur ce rapport pour dénoncer les prix du logement, le coût de la vie et les inégalités. Au bout du compte, Benjamin Netanyahou, qui s’est présenté comme le garant de la sécurité , et son parti remportent les élections législatives avec 23 % des voix soit 29 sièges de députés sur les 120 de la Knesset , le parlement israélien, contre 19 % des voix pour l’Union sioniste et donc 24 sièges . Ce résultat a été obtenu parce que le peuple israélien, au moment de vérité « a su faire la part des choses entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas et se mobiliser pour ce qui est important » selon Benjamin Netanyahou. Ce faisant, le Premier ministre est bien parti pour remporter le pari de la continuité à la tête du gouvernement israélien. Certes, l’Union sioniste a décliné l’offre de participer à une future coalition gouvernementale. Il n’empêche que, dans ce système électoral où la logique des alliances prévaut, le chef du Likoud est le mieux placé pour former une coalition du centre droit et rester à la tête du gouvernement. Celui-ci s’y est déjà attelé afin d’obtenir, dans un délai de deux à trois semaines , la majorité absolue au Knesset à savoir 61 sièges sur 120 .
Les difficultés rencontrées par le Premier ministre sortant au cours du mandat écoulé sont en sorte qu’il a dû lancer, l’année dernière, l’opération « Bordure protectrice » contre le Hamas à Gaza. La nécessité de privilégier les questions de sécurité ne signifie, pour autant, pas que les autres préoccupations des Israéliens sont ignorées.