L’entreprise a levé hier un pan de voile sur la révolution technologique qu’elle opère dans ses volets édition et imprimerie, notamment.
Les fruits ont tenu la promesse des fleurs hier à l’agence SOPECAM de Ngaoundéré. Le public est venu nombreux « découvrir » ou « redécouvrir » SOPECAM qui, à l’occasion des Journées portes ouvertes dévoilait sa face cachée ou plutôt ses prestations mal connues. Ses services dans l’imprimerie et l’édition ont été mis en exergue et expliqués aux visiteurs par Alex Mimbang, directeur commercial et Marketing, représentant personnel du directeur général, Marie Claire Nnana, empêchée.
Au-delà de la qualité des ses publications assez vulgarisées et appréciées, les responsables de la SOPECAM se sont focalisés sur la maturité de l’entreprise qui veut imposer sa notoriété dans la sous-région par les autres prestations peu connues. Des investissements ont été consentis, a-t-on appris, pour faire de l’imprimerie de la SOPECAM et de sa maison d’édition, des produits haut de gamme comme ses publications Cameroon Tribune, Nyanga et Week-end Sports et Loisirs. La qualité technique des équipements acquis dans cette perspective ont été expliquées au public. Le représentant du directeur général a ainsi indiqué que les deux CTP ultra-performants, les quatre machines à feuillets grand tirage, la rotative Ventura et la KBA Comet apporteront une plus-value spéciale aux travaux sortis des ateliers SOPECAM en matière d’impression de livres, de magazines et les autres imprimés de masse. Trois plieuses automatiques sont aussi achetées et au bout du processus est installée une chaîne industrielle de reliure des livres. Voilà l’outil de production présenté hier à Ngaoundéré. Objectif : montrer le leadership de la SOPECAM, certes, mais aussi réitérer son ambition de réduire les délais des commandes, amoindrir les coûts des prestations, améliorer la qualité des supports imprimés, a préconisé Alex Mimbang.
Et en matière de production des livres, la SOPECAM ambitionne de conquérir des parts de marché d’une valeur estimée à 500 milliards de F dont 350 milliards vont à l’extérieur. Cette domestication de la production du livre œuvre aussi à « l’inscription dans nos programmes scolaires des meilleurs livres pour nos enfants, pensés et écrits par des enseignants chevronnés », a insisté le représentant du directeur général.
Les publications de la SOPECAM et le processus de leur fabrication ont été expliqués à travers l’exposition photographique. Makon ma Pondi, éditorialiste, une des légendes vivantes de la maison SOPECAM a aidé le public a comparer les différentes époques de l’entreprise avec ses techniques, hier archaïques et aujourd’hui révolutionnaires. Le premier numéro de Cameroon Tribune avait à peine deux couleurs. La quadrichromie d’aujourd’hui tranche avec celle des débuts en 1974. Entre hier et aujourd’hui, il n’y a pas aussi photo dans le processus du montage du journal. La PAO (production assisté par ordinateur) a rendu caduc le montage manuel aux ciseaux des années 70. Il y a eu également renouvellement des hommes. Les jeunes de 30 ans dominent la salle de rédaction aujourd’hui. Toutes choses qui ont émerveillé pendant l’ouverture des journées portes-ouvertes présidées personnellement par Abakar Ahmat, gouverneur de la région de l’Adamaoua.
Une conférence-débat est prévue demain sur le thème : « L’Adamaoua, Cameroun en miniature : l’assaut vers l’émergence ». C’est une réflexion suscitée autour du potentiel de la région. Une façon pour la SOPECAM de rendre la politesse aux autorités administratives engagées dans l’accompagnement de son projet de révolution technologique. La conférence mettra en exergue les initiatives de développement et les gisements économiques de l’Adamaoua.
