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Dossier de la Rédaction

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Nigeria : questions autour des élections

Dans 48 heures les Nigérians iront aux urnes dans le cadre des élections générales. Ils éliront d’une part leur président de la République et d’autre part, renouvelleront la composition de leur parlement.

Ces élections auraient dû se tenir le 14 février dernier, mais elles ont été repoussées une semaine avant leur tenue parce que la situation sécuritaire du pays n’était pas sous contrôle. Six semaines plus tard,  la situation s’est –elle améliorée ? Il semble bien que oui. Depuis des semaines, la secte Boko Haram qui sème la terreur dans le pays depuis de longs mois est poussée dans ses derniers retranchements par une coalition internationale (Tchad, Cameroun, Niger et Nigeria). Grâce à cette action, de nombreux territoires sur lesquels le gouvernement fédéral nigérian n’avait plus le contrôle ont été pacifiés et pourront abriter le scrutin. Et ce n’est pas la moindre des victoires pour  tous ceux qui souhaitaient un scrutin, inclusif, juste et pacifique.

Toujours est-il que le Nigeria va continuer de cristalliser l’attention du monde ces prochains jours. Car, nul ne sait avec certitude comment vont se dérouler les élections. En effet, malgré l’optimisme du président sortant Goodluck Jonathan, candidat à sa propre succession et la volonté de l’ex-général Muhammadu Buhari, son principal challenger, il n’y a aucun gage que le scrutin se déroule sereinement. En dépit des victoires militaires notables contre Boko Haram, la tension demeure vive dans le pays. Et au cours des dernières semaines, des gangs ont même annoncé qu’ils perturberaient le déroulement des élections. Par ailleurs, la campagne électorale a été longue et particulièrement violente, ce qui contribue à entretenir un climat électrique dans le pays.

Ainsi, de forts soupçons de partialité fusent à l’encontre de la Commission électorale nationale indépendante (INEC), l’organe chargé d’organiser les élections. Les partisans des deux principaux partis, le All Progressives Congress (APC), opposition et le parti au pouvoir, PDP (Parti démocratique populaire), affichent leur hostilité à l’endroit de l’INEC. Et pour les observateurs, ce n’est pas un bon signe au regard de l’histoire électorale du pays, où les lendemains de scrutin sont généralement violents. Le président américain à cet égard a appelé cette semaine, les Nigérians a voté dans le calme. Par ailleurs, anticipant sur des revendications post-électorales violentes, l’Union africaine, discrètement, depuis de longues semaines a déjà préparé une équipe de médiation  au cas où.

Mais si la tension est bien réelle, elle ne doit pas occulter le véritable enjeu de l’élection présidentielle singulièrement. Elle va permettre au Nigeria de se choisir un leader qui pour les quatre prochaines années, va remettre le pays dans le sens de la marche. La première économie du continent est en effet dans une zone d’incertitudes. Le ralentissement de son économie avec la baisse du prix du pétrole, la corruption qui gangrène le pays, la sécurité et le délitement du socle social sont autant de défis que le nouveau président devra relever. Selon les derniers sondages,  il n’y aurait pas un grand écart entre Goodluck Jonathan et Muhammadu Buhari.

En tout état de cause, l’indécision sur l’issue du scrutin et à la mesure des réserves que certains observateurs continuent d’émettre sur le déroulement du scrutin.  Tous les Nigérians pourront-ils voter ? Rien n'est moins sûr.  Les résultats du scrutin seront-ils respectés par tous ?  Nul ne peut savoir.  Mais le 28 mars au soir, le Nigeria va apporter une première réponse.

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