Cette formation hospitalière a pris un train de mesures pour éradiquer l’insécurité en son sein.
L’hôpital régional de Ngaoundéré fait face à un phénomène préoccupant ces dernières semaines. A la tombée de la nuit, des individus se faisant passer pour des gardes-malades s’infiltrent au sein de cet établissement. Ils soutirent de l’argent, des téléphones portables, des vêtements et des objets de valeur au personnel soignant, aux malades et à leurs proches. Si ce phénomène ne se vit pas seulement à l’hôpital régional de Ngaoundéré, il importe tout de même de reconnaître qu’il a pris une tournure dramatique ces derniers mois selon le personnel hospitalier et les usagers. De l’avis d’un infirmier ayant requis l’anonymat, les voleurs font la reconnaissance des lieux en journée dans les couloirs de l’hôpital pour repérer leurs proies. « J’ai été victime d’un vol dans cet établissement lors de l’hospitalisation de mon père. Le cas de vol a failli dégénérer pour la simple raison qu’on s’accusait mutuellement dans la salle d’hospitalisation », relate Aissatou Bouba.
L’alerte à l’insécurité est partie d’une situation ubuesque. « Des médecins ont été victimes de coup de vol. A leur tour, les malades ont été la cible des malfrats. Les victimes ont exprimé leur colère au travers des plaintes transmises par la suite aux autorités administratives», explique le directeur de l’hôpital régional de Ngaoundéré, Vohod Déguimé. Face à ce phénomène, un train de mesures vient d’être mis sur pied par le responsable de cette formation sanitaire : « La première mesure que nous avons prise, c’est l’information du personnel. Nous lui demandons de dénoncer toute personne suspecte. Si un individu est assis à un angle, ou sur une chaise à une heure tardive de la nuit, on pourrait lui demander ce qu’il désire. S’il n’a rien à faire là, c’est un suspect. La deuxième mesure, c’est densifier la collaboration avec la police. Depuis deux mois en effet, la police est présente à l’hôpital la nuit. La dernière mesure, c’est la sensibilisation des malades de nuit comme de jour par le personnel afin de sécuriser leur matériel et dénoncer les suspects ». Les responsables de la police recommandent aux usagers de rester vigilants. Le phénomène est sous contrôle.
