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Dossier de la Rédaction

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L’appel à la solidarité internationale pour la gestion des réfugiés

Mercredi, 25 mars 2015 au camp des réfugiés nigérians de Minawao, département du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Il est 13h40. La chaleur est caniculaire. 45°c, voire plus, dans un environnement quasi désertique. Sous un abri de fortune, à côté du gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari, le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, la voix nouée par l’émotion, lance un appel en direction de la communauté internationale afin que celle-ci accroisse son soutien au Cameroun qui doit gérer aujourd’hui 350 000 réfugiés sur son sol. C’est que le haut responsable onusien, qui vient de boucler une visite d’une heure environ dans ce camp abritant 33 326 réfugiés nigérians, a été touché autant par l’hospitalité du pays d’accueil que par l’ampleur des défis à relever. Les difficultés quotidiennes ici sont le corollaire de la surpopulation du camp, initialement prévu pour n’accueillir que 18 000 âmes. D’où les efforts à faire afin de satisfaire les besoins supplémentaires en termes de nutrition, d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, de soins de santé, d’éducation, etc. comme l’a expliqué Isaac Luka, le président élu des réfugiés nigérians au camp de Minawao. Qu’à cela ne tienne, c’est dans une ambiance plutôt bon enfant que s’est effectuée la visite. Les réfugiés, criant de joie par milliers, étaient contents d’accueillir l’illustre hôte et sa suite. C’était, par exemple, le cas dans une salle de classe du CE1 où Antonio Guterres a même eu à soumettre les jeunes apprenants à des exercices de calcul mental. Le haut-commissaire des Nations unies, au pas de course, a également touché du doigt les réalités au centre de santé de base, au centre de nutrition ambulatoire, à la maternité et à l’hôpital de Minawao. Sur le chemin du retour vers Maroua, il n’a pas oublié les déplacés internes, ces Camerounais qui ont dû eux aussi abandonner leurs domiciles pour échapper aux exactions des milices de Boko Haram. Le camp de Pomla, canton de Zamay, arrondissement de Mokolo, a ainsi eu l’honneur de recevoir l’hôte du Cameroun. Sous un parasol tenu à l’abri d’un arbre asséché, Antonio Guterres a échangé avec quelques chefs de familles. Vivent ici dans des huttes en paille, 88 personnes regroupées au sein de 17 familles, venues essentiellement de Goldavi, arrondissement de Mayo-Moskota dont le chef-lieu est Mozogo. En présence du préfet du département du Mayo-Tsanaga, Raymond Roksbo, le porte-parole du groupe, Ahmat Aboubakar, a fait part au visiteur de leurs besoins en denrées alimentaires, en eau potable, en cases décentes et en champs pour pratiquer l’activité agricole. Selon un responsable des services du gouverneur qui disposait des données statistiques non actualisées, il y a 26 999 déplacés dans le Mayo-Tsanaga, 39 553 dans le Logone-et-Chari, et 6 600 dans le Mayo-Sava, soit un total de 72 152 déplacés.

 

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