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Dossier de la Rédaction

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A qui profite la transhumance en politique ?

Principal sujet débattu par les panélistes de l’émission « Policam » sur la RTS samedi dernier.


Deux sujets ont meublé le contenu du Talk-show politique « Policam », sur la Radio Tieumeni Siantou (RTS), samedi 28 mars dernier. Les 120 minutes de l’émission étaient consacrées à la transhumance politique et aux raisons de l’hégémonie du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Sur ces deux thèmes, les quatre panélistes réunis par Eric Boniface Tchouakeu, présentateur du talk, ont eu des positions très tranchées. La semaine dernière a été marquée par des mouvements de démissions-ralliements dans des formations politiques. A Ngaoundéré (Adamaoua), 83 personnes présentées comme d’anciens militants du Social Democratic Front (Sdf) et à Yaoundé, l’ancien député Sdf, Akah Amuan, ont rejoint le Rdpc, tandis que, profitant de la célébration du trentième anniversaire du parti dans lequel Pierre Paul Moubitang militait depuis des décennies, cette personnalité a démissionné pour rejoindre Croire au Cameroun (Crac) de Bernard Njonga.

Quand le Pr. Edmond Biloa, militant du Rdpc dans le Mbam-et-Kim estime que « c’est tout à fait banal dans un pays démocratique que des gens passent d’un parti à un autre ». Pour Hilaire Kamga de l’« Offre Orange », un mouvement de la société civile « la démission de Pierre Paul Moubitang est une bonne chose. Il envoie un message ». Daniel Alain Ndo Bilo’o, conseiller municipal Rdpc de Sangmelima (Dja-et-Lobo), estime qu’une démission est logique quand on a vécu certaines frustrations. Mais il «n’est pas d’accord avec ceux qui déshabillent Paul pour habiller Pierre. Parce que personne n’est sûr que ces nouveaux venus ont véritablement quitté le Sdf. On a souvent vu pareille propagande ». Le sénateur du Sdf de l’Adamaoua, Paul Haman n’hésite pas à parler de mascarade. « C’est du folklore. Il faut demander aux démissionnaires de Ngaoundéré de présenter leur nom sur les listes d’adhésion du Sdf. Pour le cas Oumarou Sanda, ancienne tête de liste aux municipales du Sdf dans la commune de Ngaha, il avait juste été copté pour l’occasion par le bureau régional. Mais l’intéressé n’a jamais sollicité de carte de membre ni matérialisé son adhésion dans une cellule du parti ».

Le fait que 84 personnes rejoignent le Rdpc la même semaine où ce parti fêtait ses 30 ans a amené Eric Boniface Tchouakeu à interroger ses invités en deuxième partie de l’émission, sur les secrets de l’hégémonie du parti au pouvoir. Chaque panéliste y est allé de sa posture. Pour Daniel Alain Ndo Bilo’o, le Rdpc tire sa force de son président national car « il se trouve que des candidats aux municipales et législatives, au lieu de présenter leur plan d’actions aux populations, utilisent plutôt le nom et le bilan du président Paul Biya comme discours de campagne ». Pr. Edmond Biloa nuance néanmoins en estimant que « le Rdpc a toujours gagné à cause du charisme du chef de l’Etat. Mais il faut reconnaître à ce parti son esprit d’organisation et l’occupation du champ politique par les séminaires réguliers avec la base militante ». Par contre, Hilaire Kamga n’est pas du tout de cet avis. « Il n’y a pas d’hégémonie à proprement parlé. Il y a plutôt un parti et des personnes qui y adhèrent pour militer au maintien du président Paul Biya au pouvoir », lâche-t-il. Paul Haman y rajoute sa couche. « Il existe plutôt un système de corruption électorale qui entraîne la suprématie du Rdpc », allègue le sénateur de l’opposition.



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