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Dossier de la Rédaction

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« Parvenir à un financement endogène »

Amine Idriss Adoum, directeur de l’Administration et de la Gestion des ressources humaines de l’Union africaine.


Quelles sont les réalisations de l’Union africaine jusqu’ici ?

Il y a huit domaines dans lesquels la commission a travaillé ces dernières années. Le premier c’est davantage de stabilité dans le domaine de la paix, une meilleure gouvernance, un meilleur environnement en termes de droits de l’Homme. Tous ces domaines sont des fondations pour des sociétés qui sont plus stables. Dans ce sens, la Commission de l’Union africaine a mis un certain nombre de programmes en place.  L’un d’entre eux, c’est le programme d’alerte précoce qui informe les décideurs sur les problèmes potentiels en matière de sécurité et de conflit pour qu’ils puissent prendre des décisions de manière proactive pour éviter ces conflits. C’est un mécanisme continental très important et qui marche plutôt bien.

 La Commission a aussi supporté la reconstruction post-conflit dans 10 pays africains. L’année dernière, par exemple, il y a eu 14 élections qui ont été conduites de façon pacifique et ces élections ont été  aussi supervisées par nous. Le deuxième domaine auquel la Commission s’intéresse, c’est la mise en place de politiques et d’institutions pour un développement soutenu de notre production agricole et des efforts pour réduire les problèmes d’alimentation et assurer la sécurité alimentaire. Le troisième domaine dans lequel la Commission investit beaucoup, ce sont les infrastructures pour le développement durable et un environnement économique axé sur l’industrialisation, la promotion du secteur privé et le développement du commerce inter-états.

La Commission a aussi beaucoup investi dans la mise en place des politiques et des programmes pour améliorer la santé, l’éducation et l’employabilité des jeunes. Nous avons beaucoup investi dans la promotion de la recherche scientifique et des services d’innovation dans les pays-membres. Concernant le projet de l’université panafricaine, qui a déjà commencé sa mise en place, on a des campus à Yaoundé, Nairobi, Alger, Abuja et l’année dernière, on a déjà eu 54 diplômés de l’université panafricaine qui ont été des boursiers de ce programme. Très bientôt, nous allons passer des accords cadres avec les Etats dans lesquels se trouvent nos campus pour pouvoir améliorer le système de gestion de ces universités et renforcer nos capacités administratives et de recherche.

Le 5e domaine, c’est la mobilisation des sources alternatives de financement de l’Union africaine. L’organisme dépend aujourd’hui à 70% au moins des contributions extérieures. Donc les contributions des Etats membres couvrent le fonctionnement de l’Union africaine tandis que les contributions extérieures couvrent les programmes et les activités de paix et sécurité. Donc, on a entrepris un vaste programme de réflexion pour pouvoir améliorer nos sources de financement afin de parvenir à un financement endogène, avec 100% du fonctionnement, 70% des programmes et des projets, 25% des activités de paix et sécurité assurés par les Etats-membres. Ce qui nous permettra de réduire notre dépendance vis-à-vis des financements extérieurs.

Nous allons aussi réussir dans l’amélioration de la communication entre la Commission et les Etats-membres afin de mettre en route l’Agenda stratégique 2063. Le 7e et dernier domaine dans lequel nous investissons énormément et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous sommes à Douala, c’est le développement des capacités de l’Union africaine afin d’améliorer les relations avec les organisations économiques régionales, les organes de l’Union et les partenaires stratégiques. Dans ce sens, l’Union africaine a entrepris depuis 3 ans un vaste programme d’amélioration de son programme de gouvernance, amélioration des capacités de ses ressources humaines, amélioration en termes de communication et puis amélioration de ses capacités d’intervention. Sur ce dernier point, nous avons aussi un programme de réforme administrative qui est en cours.

En quoi consiste le plan décennal. Qu’est-ce qui va être fait ?

Le plan d’implémentation décennal du plan stratégique 2063 est en cours de finalisation par les Etats-membres. Mais de façon générale, ce plan  va tourner autour de la mise en place de meilleures infrastructures pour un développement plus inclusif en Afrique, une amélioration de l’éducation et de l’engagement des jeunes, aussi  la promotion de la recherche scientifique, beaucoup plus aussi l’engagement dans les domaines de la paix et de la sécurité. Nous allons finaliser  au cours des deux prochains mois le plan d’implémentation qui sera donc communiqué au public. Le public africain doit savoir exactement ce que nous faisons, pourquoi et comment nous le faisons.

La restructuration des organes de l’Union africaine nécessite beaucoup d’argent. Où allez-vous trouver les fonds ?

La restructuration prendra effectivement beaucoup de ressources. Il y a un engagement des Etats-membres pour restructurer l’Union, pour la rendre plus performante. Cet engagement a très clairement été fait par les chefs d’Etat lors du dernier sommet, et bien entendu les Etats6membres vont continuer à contribuer et nous recevons aussi un support de nos partenaires stratégiques que sont la Banque mondiale, l’Union européenne, les pays comme la Chine. On a beaucoup de partenaires qui contribuent à la réalisation de ce programme de restructuration.

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