En visite de travail dans les départements du Mayo-Sava et du Mayo-Tsanaga, Youssouf Hadidja a sommé les entrepreneurs à respecter les délais de réalisation

40 jours. C'est le délai que le gouverneur de la région de l'Extrême-Nord a fixé aux entrepreneurs intéressés par les travaux de construction en procédure d'urgence des infrastructures scolaires dans la région de l'Extrême-Nord décidés par le chef de l'Etat pour livrerles chantiers. Dans l'objectif du gouvernement, à la reprise des classes du 3è trimestre, les élèves et enseignants de certaines localités de l'Extrême-Nord, notamment celles affectées par l'insécurité transfrontalière, doivent intégrer de nouvelles salles de classe et des nouveaux bureaux équipés. C'est donc pour évaluer

l'avancement de ces travaux que le ministre de l'Education de Base est actuellement en visite de travail dans la région de l'Extrême-Nord. Youssouf Hadidja Alim s'est rendue lundi dans le département du Mayo-Sava où elle a vu des bâtiments sortir de terre et de l'eau sortir des nouveaux forages. A Meme et à Mora massif, les chantiers sont très avancés. Dans l'ensemble, le gros œuvre est réalisé à près de 80%. Le ministre s'est enquis de l'évolution et des problèmes qui se posent sur les sites des travaux. Les entrepreneurs pour la plupart ne posent pas de conditionnalités pour l'exécution de leurs marchés.

Le ministre de l'Education de Base a profité de ce passage pour remonter le moral des enseignants et des élèves durement affectés par les affres de la secte terroriste Boko Haram. Le Minedub a poursuivi sa visite de chantier hier dans le département du Mayo-Tsanaga où les salles de classe, les blocs de latrines, les dortoirs et les forages sont en train d'être réalisés. Les multiples attaques de la secte Boko Haram ont causé la fermeture de plus de 130 écoles dans les départements du Logone et Chari, du Mayo-Sava et du Mayo-Tsanaga. Dans plusieurs localités frontalières au Nigeria, des établissements scolaires entiers de la région de l'Extrême-Nord ont été tout simplement détruits. De nombreuses populations déplacées, fuyant les atrocités des combattants de la nébuleuse ont pris d'assaut les salles de classe. Des écoles situées dans les localités intérieures ont vu leurs effectifs triplés voir plus du fait de l'accueil des élèves issus des écoles fermées ou détruites. C'est dans l'optique de sauver l'école dans la région de l'Extrême-Nord et de renforcer les capacités d'accueil des écoles en charge des déplacés que le chef de l'Etat Paul Biya a instruit, il y a quelques jours, le gouvernement à mettre sur pied un plan de riposte, sous forme de « projet d'urgence, dont le coût global s'élève à 5 milliards 335 millions 32 milles F ».  Avec cette enveloppe, il est question de construire 208 salles de classes équipées de tables-blancs et bureaux de maîtres, de 87 blocs de latrines et de 56 forages dansles six départements de la région où l'urgence est signalée.