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Dossier de la Rédaction

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Ça marche !

 Des œufs frais à gogo, au point de faire baisser les prix. De la viande de porc à profusion. De la volaille ou de l’huile de soja en abondance… La tenue, lundi à Yaoundé, de la sixième session du Comité national d’orientation et de pilotage du Programme Agropoles fut le lieu de démonstration de la vitalité.

Trois ans après leur mise en route, ces agropoles, qui se déclinent à travers le « Programme économique d’aménagement du territoire pour la promotion des entreprises de moyenne et grande importance dans le secteur rural au Cameroun », s’affirment déjà comme le fondement d’une « success story ». On pourrait en juger par les projections pour 2015 de deux des 17 agropoles opérationnels aujourd’hui. 25 600 porcs attendus à Yaoundé dans la région du Centre ; 251 250 000 œufs de table à Baleng dans l’Ouest. Le plus remarquable est sans doute la progression rapide de la production. A Baleng, la cuvée au démarrage, en 2013, n’était que de 142 650 œufs. Elle était de 5000 porcs, cette même année, à Yaoundé. A Poli, dans le Nord où l’on est parti de 790 tonnes de maïs, l’on attend 2 120 tonnes cette année. A Bomono, dans le Littoral, l’on se projette un objectif de 2 400 000 poulets de chair en 2015, alors qu’on en était à 1 297 000 unités en décembre 2012. Des chiffres rébarbatifs et lassants sans doute à la lecture, mais qu’il faudrait bien ressasser pour constater que ça marche.

Des résultats tout aussi prometteurs sont annoncés dans d’autres domaines agricoles où se déploient les agropoles : production à Douala d’huile de soja et de poulet à Douala, dans le Littoral, riziculture à Galim, dans l’Ouest, du maïs à Mbandjock et à Nkoteng, dans le Centre… De plus, les agropoles ont mis le cap sur la transformation des produits pour leur apporter une plus-value, avec de surcroît, une création d’emplois. Il en est ainsi de Mbalmayo, archivée dans « Ville cruelle », un classique littéraire d’Eza Boto comme grand carrefour de commercialisation de cacao, en période coloniale, en passe aujourd’hui de devenir un point important de transformation de fèves. Une unité de traitement s’y met progressivement en place, en effet, avec l’ambition de transformer annuellement, 16 000 tonnes de fèves en 5 000 tonnes de beurre et 5 000 autres tonnes de poudre.

Les agropoles, en affichant pareils résultats et perspectives, se déterminent comme un modèle en matière d’appui par l’Etat au monde paysan. C’est, au demeurant, une idée simple conçue par les pouvoirs et mûrie par des paysans organisés et ambitieux. Là se fonde son efficacité. Ce programme créé le 6 août 2012 par décret de Premier ministre, chef du gouvernement, est placé sous l’autorité du ministre de l’Economie, de la planification et de l’Aménagement du territoire. Il a pour objectif, «appuyer et suivre l’exécution des stratégies nationales de développement de l’agriculture de seconde génération, pour inverser l’accroissement des gaps entre la production et la demande, assurer la sécurité alimentaire, approvisionner les industries et doper les exportations par la promotion des entreprises agro-sylvio-pastorales de moyenne et grande importance sur l’étendue du territoire ».

La mise en place d’agropoles s’est planifiée sur la base de trois domaines d’intervention : les productions animales et halieutiques, les productions végétales et les productions forestières. Sont concernés dans ce dernier domaine, le bois et le rotin. Dans le premier centre d’intérêt est visée la production du poulet de chair, de la viande porcine, bovine et du poisson. Plus variées sont les produits homologués dans les productions végétales. On y trouve une grande variété de richesses agricoles des quatre bassins agro-écologiques du Cameroun. Les cibles du programme sont les organisations paysannes présentant des projets sérieux. Les appuis de l’Etat varient de 100% pour les besoins en infrastructures et le renforcement des capacités, à 30% pour les équipements de production. Ils se situent à 35% pour les besoins en intrants de production.

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