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Dossier de la Rédaction

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Une trisomique à la maison

Jacky, 8 ans, a d’abord inquiété ses parents, avant qu’une prise en charge ne fasse effet.


A 8 ans, très joyeuse elle se fait remarquer immédiatement. Pourtant Jacky n’est pas une enfant comme les autres. Trisomique. A l’annonce de la nouvelle, le couple Bybi a vu son quotidien basculer il y a quelques années. Les choses ont certes beaucoup évolué, le regard des gens a changé. On note des casses gérables grâce à l’affection des parents et personnels du Centre d’accueil spécialisé aux déficients mentaux (Casdem).

Lorsqu’elle arrive au monde le 18 mars 2008, dans un hôpital de place, elle ne pleure pas, comme le font d’habitude les nouveau-nés. Le personnel médical en revanche a une attitude bizarre. La mère, alors âgée de 41 ans, sent que quelque chose ne va pas… De temps à autre, les infirmières passent et regardent la paume du bébé, qui a la mollesse d’une poupée.

Quelques semaines après, la sœur aînée de la mère constate que quelque chose ne tourne pas rond : la façon dont la tête pend l’inquiète. Un premier pédiatre est consulté : il parle de bizarrerie chromosomique. La mère pose alors la question de savoir si c’est une trisomie 21. Le spécialiste dit non. Et prescrit juste un traitement contre la forte constipation qui menace le nourrisson. Une forte diarrhée s’ensuit, suivie d’une hospitalisation de trois semaines. Pendant ce séjour à l’hôpital général de Douala, une pédiatre entre et s’exclame de façon brutale : « Cet enfant n’est pas mongol par hasard ?! ». Un choc pour la maman. Au final, c’est le Pr. Tetanye Ekoe qui donne le vrai diagnostic : Jacky est trisomique. « Le ciel m’est tombé sur la tête ce jour-là », dit précise la mère.

Le couple Bybi ne sait pas à qui en parler, et finit par se refermer sur ce secret. Survient donc l’enfermement. La mère est au bord de la dépression, surtout que les commentaires désobligeants ne manquent pas. Les parents ne baissent pas les bras pour autant.

A 3 ans et demi, l’enfant est admise dans un premier centre de prise en charge et les choses commencent à s’améliorer. Plus de couche culotte : Jacky sait désormais demander les toilettes, et fait siennes les notions de propreté.

Aujourd’hui au Casdem, les progrès sont spectaculaires : la prise en charge par le personnel sur le plan affectif, cognitif et moteur ont fait d’elle une fillette joyeuse. Elle sait met mettre la table, se tenir face aux étrangers, et son implication au sein de la grande famille est appréciée. Jacky est désormais acceptée de tous, malgré sa différence.



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