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L’Afrique veut faire entendre sa voix sur les changements climatiques

Les rapports d’évaluation, dont le continent ne participe du reste pas à l’élaboration, ne sont pas sans conséquences pour lui qui veut tirer profit du phénomène.

 

Pour les experts réunis samedi, 28 mars 2015, dans le cadre du panel de haut niveau organisé par le programme Climat pour le développement en Afrique (ClimDev-Afrique), le changement climatique doit cesser de symboliser les catastrophes en chaîne. Le phénomène présente de nombreuses opportunités que l’Afrique ne peut pas se permettre de rater. Pour en tirer profit de façon optimale, il faut que le continent dispose d’un système de collecte et de gestion de données climatiques fiables. Jusqu’à présent, la plupart des informations influant sur la prise des décisions relatives au climat et à ses corollaires économie verte, atténuation, adaptation… émanent de l’extérieur. Au rang desdits systèmes d’information, les rapports émis par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Créé en 1988, il fournit des évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques, leurs causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade. Seulement, ni les scientifiques, ni toute autre structure africaine compétente ne participent à l’élaboration des évaluations du GIEC. D’où des interrogations sur leur pertinence. Question débattue dans le cadre du panel de haut niveau de ClimDev-Afrique présidé par le ministre congolais de l’Economie forestière et du Développement durable, Henri Djombo.

« L’Afrique a besoin de ressources importantes pour faire face à l’atténuation et à l’adaptation. Comment doit-elle s’y prendre pour que sa voix compte dans les différentes évaluations et le rapport mondial sur le climat ? », a demandé dans son propos liminaire Fatima Denton, coordinatrice du Centre africain pour les politiques en matière de climat (CAPC). Fort des hommes des sciences et autres chercheurs dont elle dispose, les participants à ce panel de haut niveau ont dit qu’il est temps que l’Afrique arrête de se plaindre d’être marginalisée. « Que faisons-nous pour acquérir des connaissances et collecter des données fiables ? Nous ne devons pas attendre que nos scientifiques soient impliqués ou greffés aux processus existants. Nous n’avons qu’à constituer notre propre groupe pour élaborer nos rapports et œuvrer pour qu’ils soient pris en compte par le GIEC. Nous ne devons pas nous sous-estimer. Le groupe ainsi créé devrait être l’interlocuteur de nos chefs d’Etat en matière de climat » a soutenu le ministre Henri Djombo.

La suggestion a rencontré l’assentiment des participants. Mais Dr Satiskumar, chercheur à l’université d’Addis Abeba, a avoué que l’Afrique ne saurait y arriver sans que ses scientifiques n’osent davantage à s’aventurer dans des territoires inconnus. Ils doivent aussi produire plus de connaissances et multiplier les collaborations entre eux sur le continent. Par ailleurs, les Etats devraient revoir à la hausse leurs dépenses relatives à la recherche, parent pauvre de tous les budgets nationaux. « Si nous voulons avoir des solutions efficaces au changement climatique, celles-ci doivent être inclusives impliquant les populations et s’étendant sur différents domaines : environnement, santé, social… De plus, nous devons mettre en place des observatoires des gaz à effet de serre et différents autres instruments de collectes de données sur le climat », ont souligné Nagash Teklu et Alex Minga, des chercheurs africains. Le panel de haut niveau se tient à la veille du Sommet de Paris sur le climat prévu en décembre 2015.

 


 

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