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Dossier de la Rédaction

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Crèches et garderies, secteur à réglementer

Les établissements se créent sans normes car aucun texte officiel n’existe. Ceux qui existent survivent tant bien que mal, et ne répondent pas à la forte demande.


Crèches et garderies. Le secteur navigue-t-il à vue au Cameroun ? Dans les faits, il n’y a presque pas de réglementation. Sur le terrain, les promoteurs ne savent même pas que la tutelle c’est le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff). Ils croient savoir presque tous dépendre du ministère des Affaires sociales. C’est tout dire !

En fait une querelle d’autorité a longtemps existé entre les deux ministères pour le contrôle des crèches et les garderies d’enfants. Jusqu’à ce qu’un décret siffle la fin du combat vers le milieu des années 90 et concède cette autorité au Minproff. Aucun texte réglementant l’ouverture de ces établissements n’existe. Du coup, c’est un peu le laisser-aller. Le Minproff a alors lancé un appel à manifestation pour y instaurer de l’ordre.

Crèches et garderies ont alors des fortunes diverses. Les unes maintiennent le cap, les autres ne vivent que le temps d’un feu de paille, d’autres arrivent avec un projet ambitieux. C’est le cas de l’Arche d’Eden à Vallée Nlongkak : un cadre fleuri, une propreté éblouissante, un équipement ludique conséquent, un espace aéré. Au quartier Nsam, la garderie « Le Clos Fleuri » se bombe de ses 10 ans d’existence récemment célébrés. Hier, une quinzaine d’enfants captivait l’attention de trois encadreurs. Ici on berce, là on nourrit, là encore, les plus grands (deux, trois ans) simulent une fête d’anniversaire avec leur poupée.

Christian Pialot, cofondateur avec son épouse raconte l’histoire de sa crèche : « Au commencement, nous avons ouvert des centres de formation en coiffure et en soins esthétiques. Puis, nous nous sommes dit « ce que nous faisons pour les jeunes, pourquoi ne pas l’envisager pour les enfants » ? C’est donc un engagement social. Christian Pialot apporte néanmoins une précision : « C’est tout doucement que le projet devient un business. Avant, il n’y avait pas grand bénéfice à en tirer ».

Peut-on penser que c’est la raison pour laquelle, le secteur reste en friche ? Rien n’est moins sûr. Les prix varient. Certains se mettent carrément aux antipodes des autres. A l’Arche d’Eden, le prix annuel avoisine le million (920 000F) par enfant par an. Et s’il faut des services spécifiques comme le repas, il faudrait ajouter 240 000F ! Ici, les enfants sont gardés de lundi à vendredi de 7h15 à 18h. La crèche est fermée pendant les congés et les vacances.  A « Le Clos fleuri », on préfère le paiement mensuel : 18 000 F par mois et par enfant. Il est ouvert à longueur de l’année sans interruption.

Les taxes à payer  se résument à l’impôt libératoire et la taxe foncière. Aucun texte ne réglemente le secteur au Cameroun. C’est bientôt qu’un travail dans ce sens sera fait. Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé par le Minproff la semaine dernière. Objectif : faire l’état des lieux, identifier les problèmes des familles et des promoteurs, cerner les besoins d’encadrement, collecter les données, etc.

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