Cette opération a été menée lors des rafles et fouilles effectuées dans différentes villes du pays.

Le gouvernement algérien a annoncé dimanche dernier avoir interpellé près de 500 migrants clandestins, la veille, dans les régions de Tamanrasset et d’In Guezzam, non loin de la frontière avec le Niger. Selon le ministère de la Défense, ces migrants en séjour irrégulier en Algérie sont issus de diverses nationalités. D’après des sources concordantes, cette importante prise est survenue après des rafles et fouilles menées par les forces de sécurité dans divers quartiers de Tamanrasset. Une opération similaire a également été signalée une semaine auparavant à Oran, localité située dans le nord du pays.

De l’avis du Premier ministre algérien, le phénomène de l’immigration clandestine prend de l’ampleur dans son pays. Abdelmalek Sellal parle ainsi de 20 000 migrants clandestins qui ont débarqué, ces temps derniers, en territoire algérien. Les autorités algériennes expliquent la montée en puissance de ce fléau par le climat d’insécurité qui prévaut dans le Sahel en ce moment. Raison pour laquelle un train de mesures a été mis en place pour résoudre ce phénomène, tout en respectant la dignité humaine. D’après M. Sellal, ministre algérien des Affaires étrangères, «les autorités publiques poursuivront le rapatriement des migrants clandestins qui séjournent encore sur le territoire national, en fonction de l'amélioration de la situation sécuritaire dans leur pays, en coordination avec la représentation diplomatique de leur pays et dans le respect de la dignité humaine.» Mais, certains témoignages font état de ce que l'objectif affiché des autorités algériennes est d'expulser au cours des prochains jours plus de 5 000 Nigériens, Nigérians et Maliens en séjour irrégulier en Algérie.