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Dossier de la Rédaction

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Les enjeux de la présidentielle togolaise

Le 25 avril prochain, les Togolais sont appelés aux urnes pour élire leur président de la République pour les cinq prochaines années. Sur la ligne de départ, cinq candidatures ont été retenues par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Cinq candidatures seulement, serait-on tenté de dire.

  En effet, on aurait pensé que le prochain scrutin susciterait plus de candidatures tant au cours des dernières années, des personnalités ont fait entendre leurs voix sur l’échiquier politique togolais. Mais au bout du compte, les Togolais auront un choix limité. Mais dans ce casting, il y a de quoi faire, notamment avec le président sortant Faure Ngnassingbé de l'Union pour la République (Unir) qui va briguer un troisième mandat. Il aura face à lui, Jean Pierre Fabre qui fait  office depuis de longues années, de leader de l’opposition. Trois autres candidats d’une envergure plus modeste, Mouhamed Tchassona Traoré du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD), Aimé Tchabouré Gogué, de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (Addi) et Gerry Komandega Taama du Nouvel engagement togolais (Net) vont briguer le fauteuil présidentiel.

Le casting serré des candidats à la présidentielle est notamment dû à la décision de plusieurs partis de ne pas se lancer dans la course. C’est le cas  de l’Union des forces du changement (UFC) de l’opposant historique, Gilchrist Olympio. Sa formation fait partie depuis 2010 de la coalition gouvernementale. Dans ces conditions, Gilchrist Olympio, s’il se présentait, se serait retrouvé face à un allié. Très peu disert depuis des mois, on ignore s’il va soutenir le président actuel ou son ancien lieutenant Jean-Pierre Fabre. Alberto Olympio et le Parti des Togolais (PT) ne se lanceront pas non plus dans la course. « L’autre » Olympio a fait de l’audit du fichier électoral un préalable pour un scrutin transparent. Il a choisi de ne pas se porter candidat et de se battre pour que le jeu électoral soit juste et sincère.  C’est également le cheval de bataille du Comité d’action pour le renouveau (CAR) de Yawovi Agboyibo. Ainsi,  faute d’avoir obtenu les réformes constitutionnelles, le CAR ne participera pas à la présidentielle. Pour l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, il était plutôt question de promouvoir une candidature unique de l’opposition. Faute d’avoir réussi dans son dessein, il s’est mis momentanément en retraite de la vie politique.

En tout état de cause, au-delà des candidatures, la classe politique est en désaccord sur l'audit du fichier électoral censé garantir un processus irréprochable. Ce fichier électoral cristallise encore les tensions à quelques jours seulement de l’élection qui a déjà été repoussée du 15 au 25 avril. Pourtant, la Ceni a procédé à une révision par zones du fichier utilisé lors des législatives de juillet 2013. Il était notamment question de l’enrôlement de nouveaux majeurs et à la radiation des personnes décédées. Les listes révisées ont été rendues publiques pour d’éventuelles réclamations. Mais pour l'opposition, ce n’était pas assez pour garantir la fiabilité du fichier. Depuis, elle alimente la chronique d’une fraude massive à venir. La circonspection de l’opposition togolaise a néanmoins trouvé un écho au-delà du pays, d’où le premier report du scrutin suggéré par la CEDEAO afin de parvenir à un consensus.  Toujours est-il que le gouvernement a sollicité l'expertise de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) pour réaliser une « consolidation » du fichier avec la Ceni et les représentants des cinq candidats à la présidentielle. Mais, la suspicion continue de régner.  

Pour autant, sauf retournement de dernière minute, le 25 avril prochain c’est avec le fichier actuel et avec les candidatures officiellement enregistrées que les électeurs togolais vont se rendre aux urnes.  Dans ces conditions,  pour de nombreux observateurs, la présidentielle est pliée d’avance. Le président sortant, Faure Ngnassingbé face à une opposition divisée, devrait s’imposer aisément. Les indicateurs économiques du pays en phase de reprise plaident en sa faveur. A moins que le désir de changement ne soit plus fort que tout. Ça c’est une autre affaire.

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