Le document d’identification ne fait pas courir bien après le délai prescrit par les autorités.

Les contrôles des badges de conducteur de taxi n’ont pas commencé à Douala. Le communiqué du ministre des Transports, Robert Nkili, publié en décembre 2014 à ce sujet, fixait la date du début des vérifications au 1er février 2015. La raison en est simple, selon le délégué régional des Transports pour le Littoral, Pamela Ayuketah : le dossier est encore sur les tables de travail des intervenants dans la décision (syndicats des transports, autorités). L’issue est tout de même imminente, assure-t-elle.

Dans les milieux syndicaux, l’on remarque que peu de chauffeurs de taxi disposent de badge. « L’on ne compte pas plus de 300 badges établis dans toute la ville. Les concernés sont bien disposés, mais la délivrance des pièces administratives n’est pas rapide et ceux qui n’ont pas de badge ne voyant pas de contrôles ne se pressent pas », assure Appolos Diame, vice-président du Regroupement des syndicats du secteur du transport urbain. Généralement d’ailleurs, l’on dénombre bien moins de travailleurs et taxis (environ 8000) à Douala, en comparaison avec Yaoundé, ajoute Jean-Louis Mevoungou, du Syndicat national des conducteurs des transports urbain, interurbain et routier du Cameroun (Synactuircam).

Toutes ces statistiques ne sont pas officiellement confirmées. L’opération de contrôle qui devrait survenir dans les prochains jours, d’après Mme Ayuketah, devra d’ailleurs permettre de disposer de données actuelles. Il est question, indiquent aussi des syndicalistes, de contribuer à constituer un fichier national des conducteurs de taxi. Du coup, les badges auront les mêmes informations et ne diffèreront plus d’un syndicat à l’autre, de manière à mieux sécuriser l’activité et simplifier les contrôles de pièces (permis de conduire, capacité...).