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Dossier de la Rédaction

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Questions en débat: Francophonie et « Françafrique »

debats-politiqueC’était la toile de fond du talk-show politique de samedi 18 avril dernier sur Magic FM, en lien avec la récente visite de Michaëlle Jean.

Le débat sur « Electorat » de Magic Fm samedi dernier était une sorte de patchwork de l’actualité politique de la semaine. En début d’émission, les cinq panélistes ont été amenés à se prononcer, entre autres, sur la mort de l’homme politique gabonais, André Mba Obame décès survenu au Cameroun, et la libération de l’écrivain Enoh Meyomesse après 24 renvois, 40 mois et 15 jours passés en détention. Jean Patient Tsala va alors consacrer près de 70 minutes sur le principal sujet : la récente visite de Michaëlle Jean au Cameroun. En toile de fond, la question de savoir si la Francophonie est l’antre ou l’antichambre de la Françafrique. Un  concept forgé de façon péjorative, dans plusieurs publications de l’économiste français, François-Xavier Verschave, pour dénoncer l'action néocoloniale prêtée à la France en Afrique et fondée sur l’ensemble des relations, des réseaux d'influence et des mécanismes politiques, économiques et militaires qui lient la France à ses anciennes colonies en Afrique, ainsi qu’à quelques autres pays africains.

Au bout de trois tours de table, chaque panéliste aura l’opportunité de défendre sa position. Pour le journaliste Christian Lang « Michaëlle Jean est venue au Cameroun remercier les autorités pour leur soutien à son élection. On devrait sortir du spectre qui veut que  lorsqu’on entend Francophonie, on voit directement la défense des intérêts français ». Pour Jean Paul Mayack (stratège en communication institutionnelle et politique), « a priori, la Francophonie a des idéaux nobles. Mais elle ne saurait être une organisation de bienfaisance. L’OIF aurait pu servir les intérêts du Cameroun, si on avait un meilleur système politique ». Franck Hubert Ateba, président de l’Ong Afric’ Avenir, et membre du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) estime que « l’idée de la francophonie économique est pernicieuse et dangereuse pour les pays africains, du fait qu’elle va accentuer la pression sur nos ressources, car la Francophonie et nombre d’institutions internationales travaillent déjà pour les intérêts occidentaux ». Quant à Mahi Mahi, membre du Bureau politique de l’Union des populations du Cameroun, « la Francophonie est en train de dévier de ses missions de promotion de la langue française et fait plutôt la promotion d’une certaine politique au bénéfice de la France. Par exemple, on n’a pas entendu l’OIF pendant les attaques de l’armée française en Libye ou en Côte d’Ivoire mais elle est plutôt prompte à menacer d’exclure le Congo en cas de changement constitutionnel ».

Après ces florilèges, les 20 dernières minutes du talk politique ont été réservées à la liberté de la presse, suite aux auditions des responsables de certains journaux (Le Messager, Mutations, Emergence) et radios (Magic Fm et TBC) devant le Conseil national de la communication (Cnc). Si pour le journaliste Eric Kenedy Foyet, « ces convocations devant le Cnc traduisent une certaine frilosité du régime », Christian Lang note « qu’on a besoin d’un peu plus d’éthique et de professionnalisme dans les médias aujourd’hui.

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