Selon les dirigeants de l’instance, le championnat national est menacé, si la situation ne s’améliore pas.

Les championnats de Ligue 1 et 2 pourraient-ils momentanément s’arrêter ? L’on n’en est pas encore là. Cependant, la question inquiète les responsables de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC), au regard des difficultés financières de l’instance dans l’organisation de ces compétitions cette saison. « La Ligue dans son entièreté connaît effectivement des tensions de trésorerie et ce, depuis le début de la saison 2014-2015. En effet, si la Ligue, lors de sa mise sur pied en 2011, a bénéficié des retombées issues de son contrat avec MTN et d'une subvention consistante de l'Etat du Cameroun, ce  n'est plus le cas aujourd'hui.  Cette saison, l'Etat risquerait d'être le seul pourvoyeur de fonds de la Ligue. Il faudra d'ailleurs souligner que le montant attribué à la portion centrale de la Ligue a été drastiquement revue à la baisse », reconnaît Pauline Manguele, secrétaire générale de la LFPC.

Cette saison, la Ligue a peu de ressources financières. Aux subventions de l’Etat (la Ligue a reçu 200 millions de F pour son fonctionnement), il convient d’ajouter 400 millions de F octroyés par la Fédération camerounaise de football. Cette dernière somme est destinée au « financement exclusif de l'organisation technique des championnats ». En outre, la quête de ressources alternatives s’avère difficile. « Après le départ du sponsor MTN, la Ligue a tenté une expérience malheureuse avec une agence marketing lors de la dernière saison. La résiliation du contrat avec cette dernière, pour absence de résultats,  a amené la Ligue à explorer d'autres pistes pour trouver des financements. Cet exercice n'est pas aisé dans un environnement où l'image du football camerounais n'est pas des plus reluisantes », confie Pauline Manguele. Cependant, malgré les difficultés rencontrées par la Ligue à cause d'un environnement « hostile et non propice » aux actions marketing, le président de la Ligue a entrepris des actions de lobbying tant au niveau national qu'international pour, non seulement, trouver des financements pour le développement de la Ligue, mais  également pour  la rendre parfaitement autonome.