Le naufrage est survenu dans la nuit de samedi à dimanche au large des côtes libyennes.

Une importante opération de secours déployée dans la Méditerranée par les marines italienne et maltaise est à pied d’œuvre depuis hier, pour tenter de retrouver des survivants parmi les 700 migrants portés disparus suite au naufrage d’un chalutier survenu à 110 km au large des côtes libyennes. Une hécatombe survenue dans la nuit de samedi à dimanche dernier. S’appuyant sur les témoignages de 28 survivants récupérés par un navire marchand, Carlotta Sami, porte-parole italienne du Haut commissariat des réfugiés (HCR), a fait savoir que le navire en détresse, confronté à des difficultés de navigation, a donné l’alerte vers minuit aux garde-côtes italiens. Ces derniers, à leur tour, ont aussitôt demandé à un cargo portugais de se dérouter pour apporter secours au navire en danger. A l’arrivée de celui-ci sur le lieu du drame situé à environ 200 km au sud de l’île italienne de Lampedusa, les migrants se sont tous précipités du côté du bateau portugais venu leur porter secours. Ce qui a plutôt contribué à enfoncer davantage le chalutier en détresse. Seules, 28 personnes ont pu être sauvées. Le reste s’étant enfoncé dans l’eau.

Selon les médias italiens, hier plus de vingt corps avaient déjà été récupérés des eaux. Et si ce bilan venait à se confirmer, il viendrait s'ajouter aux 900 migrants ayant déjà perdu la vie depuis janvier dernier en tentant de traverser la Méditerranée à destination de l’Europe. «C'est tragique et cela ne va pas s'arrêter, si on ne multiplie pas les opérations de sauvetage en Méditerranée. Les opérations sont toujours en cours et il est trop tôt pour confirmer le bilan», a déclaré Barbara Molinario, porte-parole du HCR. De l’avis du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le flux de migrants partant de la Libye pour l’Europe ne cesse de croître. L’institution onusienne parle d’un nombre oscillant entre 500 et 1 000 personnes récupérées au quotidien par les garde-côtes italiens.