D’une profondeur d’environ trois à quatre mètres, il existe depuis plus d’un an, et malgré le danger pour les piétons et automobilistes, rien n’est fait pour le résorber. Si le trottoir est souvent l’une des parties les plus sûres de la route, à la montée Mvolyé à Yaoundé, cette certitude prend un coup. Le danger plane sur ce tronçon routier allant du carrefour « trois statuts » à la Basilique Marie-Reine-des Apôtres de Mvolyé. L’éboulement du flanc droit du virage face au Foyer de la source des missionnaires de la sainte famille de Nazareth à Mvolyé, a laissé place à un fossé d’une profondeur d’environ trois à quatre mètres. La buse qui traverse cet axe est en partie détruite. Ainsi peut-on voir entassés les uns sur les autres, des fragments de buses éparses, des morceaux de pierre puis une portion de béton servant de trottoir complètement détruit. Apparemment, ces dégâts sont causés par le ruissèlement des eaux de pluie. La chaussée se trouve ainsi menacée par l’effet érosif des eaux. D’après certains usagers rencontrés sur cet axe, l’endroit est accidentogène. Christian Batongué, motocycliste, se souvient qu’en janvier 2014, alors qu’une forte pluie s’abattait sur la ville, un taxi ayant manqué son virage s’est retrouvé dans ce creux : « Une épaisse couche de brouillard empêchait les automobilistes d’avoir une bonne visibilité. Par conséquent, le chauffeur du taxi s’est retrouvé dans le ravin », explique t-il.

Pour Abel Messin, usager, ce fossé est à la longue devenu le dépotoir des fœtus indésirés : « Il y a de cela quelques mois, alors même que j’étais de passage, j’ai vu des gens amassés à proximité de ce ravin pour voir un fœtus emballé dans du plastique. C’était vraiment effroyable. Vivement que quelque chose soit fait pour trouver une solution à ce problème », s’indigne-t-il. Du côté de la Commune d’arrondissement de Yaoundé III-Efoulan, le chef de bureau des travaux, Simon Bassamba a indiqué que : « Ce type de travaux est du ressort de la Communauté urbaine de Yaoundé simplement parce que c’est un axe principal. Les communes d’arrondissements quant à elles, s’occupent de l’aménagement des axes secondaires ». En attendant, le fossé gagne du terrain et s’attaque déjà à la route.