L'objectif est d'améliorer la coordination des activités menées en faveur des réfugiés et des déplacés, victimes de Boko Haram.

« Assurer une coordination efficace des activités humanitaires de toutes les agences des Nations unies présentes à l'Extrême-Nord notamment dans le cadre précis de l'assistance apportée aux victimes de la guerre contre Boko Haram ». C'est le but essentiel de la mission conduite par Roseline Okoro, représentante adjointe du Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés au Cameroun. Arrivée dans la région de l'Extrême-Nord samedi dernier, l'équipe a clôturé son séjour lundi dernier par une visite de courtoisie au gouverneur Midjiyawa Bakari.

Pour Roseline Okoro, « cette mission de haut niveau est venue visiter les différentes installations des appuis humanitaires des Nations unies. L'objectif est d'évaluer l'ensemble des activités qui sont ménées sur place et afin de voir comment améliorer la coordination pour s'assurer qu'on donne le plus et le meilleur avec les moyens limités que nous avons. En bref, c'est pour maximiser ce que nous apportons aux bénéficiaires de nos activités », a-t-elle expliqué. C'est ainsi que samedi et dimanche, les fonctionnaires des Nations unies sont allés au camp des refugiés de Minawao, situé à quelques kilomètres de Mokolo dans la Mayo-Tsanaga où ils ont visité les différentes installations onusiennes. Ils ont rencontré les réfugiés avec qui ils ont beaucoup discuté pour enrégistrer leurs difficultés. En retour, les missionnaires leur ont parlé de leurs activités actuelles et de ce qui reste à faire. Puis, la visite s'est étendue chez les personnes déplacées camerounaises avant de faire un tour à l'hôpital de Mokolo. Pour cette dernière escale, il est question pour «  nous de voir sur place les structures et constater ensemble, avec les autorités locales, afin de voir ce qu'il y a lieu de faire pour améliorer davantage les conditions de vie des sinistrés de la guerre contre Boko Haram », explique Roseline Okoro.

Des échanges avec le gouverneur de l'Extrême-Nord, il ressort que les Nations unies tout comme l'Etat camerounais, se sont beaucoup investis pour alléger les souffrances des victimes des attaques de Boko Haram. « Du moment où l'accalmie est revenue, il faudrait davantage améliorer l'assistance. Des réflexions sont menées dans ce sens. Un deuxième site à Minawao est en cours de création. Les réfugiés pourront s'y installer en exerçant des travaux agricoles sur des espaces qui leur seront aménagés, en attendant le retour dans leur pays », a précisé Midjiyawa Bakari. Malgré les efforts consentis, il reste à régler le problème de la disponibilité en eau, de la célérité dans la distribution des aliments, la scolarité et même la santé.