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Dossier de la Rédaction

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Exposition: Au royaume des perles

Couleurs et fantaisies multiples « Au pays des Missanga », jusqu’au 2 mai à Yaoundé. Le couloir des arts, cet espace spatio-temporel, discret, niché à l’arrière de l’Institut français du Cameroun à Yaoundé, lui a donné des ailes. Lui, c’est Papy, agent d’entretien à l’IFC,  amoureux d’art et président du collectif « Missanga ». L’éclair de génie fuse de son esprit quand un jour, en regardant cette surface étroite, il s’imagine des tableaux et autres sculptures tapissant ces murs parallèles. Cette mini-expo de couloir est donc un précurseur de l’exposition avec un grand E « Au pays des Missanga », ouverte le 8 avril dernier dans le hall de l’Institut français. Une vingtaine d’artistes se passent le témoin, dans des réalisations portées par la force de la nature, ce qu’elle a de plus beau à offrir.

La présentation des œuvres dévoilées est la première attraction. Tirée de l’inspiration glauque et paranormale de l’artiste britannique Damien Hirst, l’idée de mettre en boîte des objets du quotidien a séduit les artistes. Ce box blanc au fond gris nacré est doté d’un pouvoir insoupçonné. Il est capable de transformer un outil banal en une véritable œuvre d’art des plus sélectes. Une babouche en laine, un collier de pierre ou un pied de sneakers innocents, prennent tous une dimension stratosphérique derrière le verre. La navette décolle, plus de retour possible, on atterrit chez les Missanga, (qui peut signifier perle en langue béti). A chaque pas, l’histoire de cette matière première se murmure à l’oreille du visiteur. Et si différentes variantes de la perle s’étalent alors devant les yeux curieux des amateurs d’expo, elle est révélée dans sa mise en beauté traditionnelle : le collier. Des sautoirs longs ou courts embrasés de mille couleurs. Ou pas. Car ces accessoires de mode, lorsqu’ils subissent la touche d’artistes comme Coco Design, se noient aussi dans un marron ténébreux, garanti par l’effet noix de coco.

La mode prend des allures exotiques sous le doigté des compagnons de Joël Mvondo dit « Papy ». Facétie et audace brisent toutes notions de frontière, quand les matériaux de récupération (entre autres bambou, cauris, épingles à nourrice, fibre de bananier, rotin, graine, laine, osier, os d’animal…) obtiennent un second souffle. Cette réincarnation, elle est dans le sac à main en capsules de Fayah K-Lionne, le bustier de perles de Kinbright, le chapeau orné d’écailles de pangolin de Raïssa Minlo, les lunettes de soleil à monture en calebasse et même dans le string et les escarpins en perles de HX. L’histoire s’invite grâce à ce collier bamiléké datant du 19e siècle, prêté par le musée de La Blackitude. L’expérience aussi est là, s’insérant de manière décalée, hors-thème, par des œuvres de pros comme les sculpteurs Dieudonné Fokou et Samy Manga, et le plasticien Jean-Michel Dissake. L’expo « Au pays des Missanga », visant à « hausser le niveau d’exigence, montrer et stimuler le talent des jeunes artistes camerounais du 21e siècle », dixit Nicolas Fargues, directeur de la Médiathèque à l’IFC, ferme ses portes le 2 mai prochain.

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